Retraite reforme

RÉFLEXIONS SOCIÉTALES JANVIER 2023 Réforme des Retraites

sherryyannepoetesse Par Le 2023-01-20 à 16:35 0

Dans LA SOCIETE

RÉFLEXIONS SOCIÉTALES JANVIER 2023

Réforme des Retraites

En 1993 Balladur a fait passer la durée des cotisations pour la retraite de 37,5 ans à 40 ans et le calcul ouvrant droit à la retraite (régime général CNAV) sur 25 ans au lieu de 10 ans. Le calcul sur 10 ans est plus équitable pour une pension juste, car cela correspond mieux aux revenus réels des travailleurs.

Prenons un exemple avec un salarié au smic.

Nous sommes en 2023 et le smic brut sera de 1709 euros en janvier.

En 1998, il était de 929 euros (brut).

Calculer la retraite sur un salaire moyen brut entre 929 euros et 1709 euros, sur une période de 25 ans, ça ne fait vraiment pas lourd.

Par contre calculer sur 10 ans de 2013 à 2023, ça donne un calcul entre 1445 euros et 1709 euros, et ça permettrait aux retraités d'avoir des revenus décents pour vivre, surtout en rajoutant les retraites complémentaires (Agirc-Arrco notamment), ce qui fait qu'en calculant tout, ça revient à 75% de la moyenne du salaire brut (comme pour les régimes spéciaux ainsi que celui de la fonction publique et territoriale).

De plus ce matin j'écoute un ministre expliquer les mesures à prendre pour remettre les seniors au boulot (chômage).

Euh ?

Avant de vouloir mettre les seniors au boulot, pourquoi ne pas mettre les juniors au travail ?

Il y a un taux de chômage considérable, des emplois non pourvus et l'inquiétude de ce ministre concerne les "vieux".

Déjà exiger des diplômes pour tout est une ineptie.

Désolée d'en contrarier certains, mais autrefois plein de gens non diplômés, formés "sur le tas", ont fait des carrières admirables bâties sur l'expérience et le savoir-faire et non pas sur un bout de papier, honorable certes, mais en aucun cas significatif de la compétence desdites personnes.

On en arrive actuellement à des situations ou des jeunes sortant d'école, ne connaissant rien au métier, donnent des ordres à des salariés ayant une expérience de 30 ou 40 ans, parfois en dépit du bon sens.

Notre société a sombré dans l'absurdie et malheureusement, nous sommes tous condamnés a subir cela.

Bonne semaine a tous !

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Grande découverte pour certains !

CNAV (régime de retraite de base) + AGIRC ARRCO (retraite complémentaire) = 75% (salaires et primes comprises),

RÉGIMES SPECIAUX (retraite de base et retraite complémentaire incluse dans le statut (ex CRPCEN)) = 75% (salaires et primes comprises),

FONCTION PUBLIQUE = 75% salaires de base (primes non prises en compte), alors que les fonctionnaires ne côtisent pas pour le chômage mais côtisent pour la retraite.

Cherchez l'erreur !

La caisse des fonctionnaires excédentaire a du renflouer le régime général, il y a quelques années.

Désormais, sur 15 régimes spéciaux, on en prend 5 dont la bonne gestion, dont la CRPCEN, (caisse des clercs et employés de notiares) due aux cotisations internes des employeurs et salariés, fait que les caisses excédentaires sont une manne pour le régime général déficitaire (voir nombre de pensions de retraites payées a des gens n'ayant jamais cotise en France ou morts depuis longtemps (vous en connaissez beaucoup des gens de plus de 100 ans, voire de 120 ans encore en vie?).

Quand ces 5 régimes seront exsangues, que les professions perdront leur attractivité, qui seront les suivants sur la liste ?

Les pieds-nickeles de la présidence (Sarkozy, Hollande et Macron) auront été les instrumenteurs de la décadence française.

Dommage que personne n'en ait conscience.

L'Histoire les jugera mais il sera trop tard pour nous tous.

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Le gouvernement compte sur la grève à venir, pour faire passer sa réforme, car les gens transporteront leur hostilités sur "ces maudits grévistes qui leur pourrissent la vie", et de fait ladite reforme passera comme une lettre à la poste.

Par contre, il ne faudra pas que les râleurs (sur les inconvénients des grèves) viennent pleurer ("chougner") plus tard sur leur "malheur" de devoir bosser 2 années de plus (soit 8 trimestres).

Tant pis pour eux !

"Comme on fait son lit, on se couche."

En fait s'il faut 43 années de cotisation, c'est 172 trimestres.

Actuellement c'est 168 trimestres pour ceux nés à partir de 1961 soit 42 ans de cotisations,  pour avoir une retraite à taux plein et bien évidemment une carrière à temps plein, pour bénéficier d'une retraite dite normale.

Il en sera de même pour la pension minimale à 1200 euros brut pour une carrière complète au smic.

Dans les forums, j'ai l'impression que les gens comprennent de travers. Certains bossent a temps partiel ou à mi-temps pour 900 à 1000 euros brut (smic brut 1709 euros à partir de janvier 2023 pour un temps plein) et pensent qu'à la retraite, ils auront 1200 euros.

Il ne faut quand même pas "pousser mémé dans les orties" et rester dans le domaine du réalisme.

Il y a aussi ces histoires de trimestres cotisés et validés qui embrouillent les gens, surtout dans les carrières chaotiques, en dents de scie, alternant périodes d'activité (travail) et d'inactivité (chômage, éducation des enfants (parents au foyer), maladie, invalidité, RSA etc) et les trimestres supplémentaires pour les enfants (validés mais non cotisés) soit 8 trimestres par enfant au régime général et seulement 4 trimestres pour les fonctionnaires et les salariés du notariat (régimes dits spéciaux mais dans ce sens, comme par hasard, personne ne relève l'inégalité).

Bref !

De plus en plus désabusée sur l'humain !

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Lors de la précédente réforme, on est passé de 150 trimestres à 167 ou 168 trimestres avec obligation départ à 62 ans (sauf si carrière longue totalisant tous les trimestres et sans interruption de chômage, départ à 60 ans).

Devoir faire 17 ou 18 trimestres en plus n'a réjoui personne (en moyenne 4 ans 1/2 de temps de travail en plus).

De plus le rallongement pour certains n'étant pas évident, selon la santé et la capacité à exercer tel ou tel métier, il y aura forcément chômage ou mise en invalidité.

C'est exactement ce qui s'est passé en reculant de 60 à 62 ans.

Les mises en invalidité ont explosé ces dernières années.

Sachant que le taux est de 50% pour la catégorie 2 sur les 10 meilleures années, auquel se rajoute la rente prévoyance prise par les entreprises pour compléter le salaire jusqu'à l’âge légal de la retraite, est ce que le gouvernement a réfléchi que cela sera plus coûteux que la mise en retraite dont le taux est de 50% sur les 25 meilleures années ?

Je ne pense pas.

Finalement pour sauver (soi-disant) la caisse des retraites, on va déshabiller les caisses du chômage (certains seniors perçoivent sur 4 ans en attendant la retraite aux taux normal) et de la CPAM.

Quel mauvais calcul avec 6 millions de chômeurs en France qui pourraient renflouer les différentes caisses par leurs cotisations.

Et pour les régimes spéciaux ?

Personne n'a encore compris que ces régimes s'auto-financent par les cotisations plus élevées de leurs salariés et par celles de leurs employeurs, (c'est le cas pour la caisse des clercs de notaires) et que cela ne coûte rien à la caisse du régime général, au contraire, puisque l'excédent des caisses des régimes spéciaux renfloue la caisse du régime général.

Déjà, on devrait supprimer la retraite du minimum vieillesse (ASPA 856 euros) à tous les étrangers n'ayant jamais cotisé en France, lesquels perçoivent cette somme à 65 ans, car je suppose que le montant annuel versé à ces personnes "plombe" sans doute la trésorerie du régime général.

De plus, les retraités du régime général perçoivent 50% pour le régime général et environ 20% à 25% des caisses de retraite  complémentaire (AGIRC ARRCO etc), pour avoir une retraite complète correspondant en moyenne à 70% (ou plus) de leurs revenus d'actifs.

Cela sous-entend que les salariés des régimes spéciaux qui cotisaient plus, pour avoir 70 à 75% de leurs revenus d'actifs, vont devoir fractionner les cotisations entre régime général et caisse complémentaire, ce qui va engendrer beaucoup de complications pour un résultat peu évident en fin de compte.

La France est vraiment devenue spécialisée dans le fait de tirer tout le monde vers le bas depuis une quarantaine d'années, a tout niveau.

En détricotant ce que leurs aînés ont mis en place, tous ces élus déconstruisent nos valeurs et nos institutions.

Ils sont les fossoyeurs de la France et de sa grandeur d'antan.

Triste et en colère de faire ce constat !

PS : ne pas oublier de supprimer les retraites avantageuses des élus (durée minimale et taux) car je ne pense pas que leurs avantages à eux, aient été supprimés.

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Maudits journalistes qui parlent sans savoir !

Non les salariés du notariat ne partent pas entre 55 et 60 ans mais à 62 ans comme les autres salariés depuis la précédente réforme

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Les élus disent "il faut repousser l’âge de la retraite".

Le peuple dit "c'est reporter le coût sur les caisses chômage ou invalidité comme ce fut le cas avec la retraite à 62 ans".

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Si retraite 1200 minima pour tous, pourquoi ne pas limiter les cotisations alors ? Si tu as la même retraite sur 1700 euros brut que sur 2400 euros brut, c'est injuste de cotiser plus.

Pour étayer mon raisonnement, je vais imaginer un taux de cotisation fictif pour la retraite (10%).

Au régime général c'est 50% du salaire brut moyen sur 25 ans.

Si tu payes 10% de cotisation (taux fictif), c'est 170 pour 1700 et 240 pour 2400 pour avoir une retraite au prorata des cotisations. Si 1200 pension minimale pour tous, pas de raison que ceux gagnant 2400 euros cotisent 240 euros et perdent ainsi 70 euros chaque mois pendant 43 ans.

Pour moi l'équité ne peut pas être à sens unique.

Finalement c'est le pourcentage et la durée prise en compte qui devraient changer.

Pourquoi ne pas calculer 70% sur les 10 meilleures années pour tout le monde?

Ce serait beaucoup plus juste et personne n'y perdrait.

Ceux qui ont 1700 euros brut auraient environ 1200 euros de pension retraite brut et ceux qui ont 2400 euros brut auraient environ 1700 euros de retraite brut, ce qui pour les uns et les autres, ne feraient pas une trop grande perte de revenus mensuels pour faire face à leurs dépenses mensuelles.

Ce n'est que mon analyse et cela n'engage que moi, bien évidemment.

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Cette histoire de pénibilité me chiffonne.

Chacun ne voit que sa paroisse.

Pourtant le "mental" broie autant un(e) salarié(e) que le "physique".

Il suffit de voir les "burn-out".

Un burn-out, c'est minimum 3 ans pour en sortir et cela a des répercussions physiques ou mentales assez conséquentes. Chacun voit à travers le prisme de sa lorgnette, sans connaître réellement les besoins des autres.

Quand la médecine du travail arrête un salarié puis que le médecin conseil de la CPAM le met en invalidité car le stress continu en milieu professionnel occasionne un burn-out, avec pour conséquence des maladies invalidantes, ça ne passe pas, JAMAIS et ceux ou celles qui en sont victimes ne peuvent que sursauter de lire le déni d'une réalité de la souffrance au travail.

La pénibilité est une « usine à gaz » car cela sera une grande difficulté d'établir un diagnostic de pénibilité car chaque profession a son lot de personnes mises en invalidité du fait de la pénibilité physique ou mentale de son travail.

Pourquoi vouloir à tout prix diviser ?

C'est frustrant, humiliant et discriminatoire pour les salariés qui vivent une pénibilité au travail, d'ordre plus mental que physique, sachant que cela entraine des conséquences physiques, parfois irréversibles.

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Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne

Publié sur mon site sherryyanne.com

 

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