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REFLEXIONS SUR LA VIE
Dans cette catégorie sont concentrées mes réflexions sur les évènements de la vie que ce soit la mienne ou celles d'autres personnes qui traversent les différentes étapes de la vie avec les épreuves qui les accompagnent souvent!
RÉFLEXION SUR LA VIE ET LA MORT AVEC LE CANCER
Par sherryyannepoetesse Le 2023-09-26
RÉFLEXION SUR LA VIE ET LA MORT AVEC LE CANCER
Dernièrement j’ai lu un article concernant une étude sur le taux de survie des malades atteints du cancer du rein, car je me suis sentie concernée pour des raisons évidentes.
Taux de survie 53% au bout de 5 ans pour les cancers du rein de stade 3 (biopsie tumeur cancéreuse attestant l’intensité des cellules prélevées).
Waouh !
Ces jours-ci j'y pense souvent, car cela fera 10 ans le 23 mai prochain, et je n'oublierai jamais les moments d'angoisse et les interrogations sur le sens de la vie, vécus à ce moment-là.
Rien de tel que de sentir le souffle de la mort s'approcher de soi, pour se sentir vivante, et pour vouloir se battre contre cet adversaire sournois, ce maudit crabe maléfique.
J'ai marché dans la confiance car j'avais trouvé la paix en moi-même et dans l'univers, pour affronter cette bataille de survie.
Ça ne s’explique pas mais je n'étais pas seule en fin de compte.
Certains comprendront.
Bref !
Ce sera le dixième anniversaire et j'espère qu'il y en aura plein d'autres, sans récidive.
Revoir ceux qu'on aime n'a pas de prix !
Par contre, mentalement on change, je m'en suis aperçu aussi.
Je déteste désormais tout ce qui est superficiel ou artificiel, les futilités mondaines, l'hypocrisie sociétale, le mensonge, et je fuis encore plus les conflits, qui ne sont que du temps perdu, alors qu'il y a tant de sérénité à vivre en paix et en harmonie avec les autres et la nature, en symbiose avec l'univers.
« Carpe Diem » était ma devise depuis longtemps, elle l’est encore plus.
« Vis l'instant présent » !
Je rajouterai une autre devise qui me vient de mon défunt père.
« Si tu te sens faiblir, pars sans te retourner ».
C'est ainsi que j'ai surmonté toutes les épreuves de ma vie.
Sur ces mots philosophiques, je vous souhaite à tous une bonne santé et tout le bonheur du monde, dans votre vie, en accord avec vous-même et avec les autres.
Prenez soin de vous !
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SOUFFRANCE INT֤ÉRIEURE CONDUISANT AU SUICIDE
Par sherryyannepoetesse Le 2023-09-25
SOUFFRANCE INT֤ÉRIEURE CONDUISANT AU SUICIDE
Cela fait plusieurs jours, pour ne pas dire plusieurs semaines ou mois que je cogite à l’écriture de cet article, au sujet délicat, car le thème n’est pas simple à aborder, sans qu’il y ait une polémique en retour, ce qui n’est pas le but de mon article.
Lorsqu’une personne, quelle qu’elle soit, met fin à ses jours, il y a une sorte de stupéfaction interrogative de la part de l’entourage, que celui-ci soit familial, amical ou professionnel.
Pourtant, il y a forcément eu des signes révélateurs avant, mais personne n’a su les décrypter car la société actuelle est devenue une société où l’individualisme prime sur la collectivité, où le chacun pour soi efface l’autre, voir l’enferme dans une case-prison, quand il ne l’écrase pas d’un coup de talon, pour réaliser ses propres objectifs.
Une personne en mal-être se referme sur elle-même, mais avant d’en arriver à se couper des autres et se retrancher de la société, elle a demandé de l’aide, sans doute maladroitement, mais personne n’a écouté, ou pire n’a entendu, car la tendance moderne prône un positivisme à toute épreuve, en toute circonstance, et la personne malheureuse, qui dégage forcément, du négativisme, est la bête à abattre, celle qu’il faut fuir, et éloigner des autres, pour ne pas avoir à ouvrir les yeux, sur une réalité de mauvais aloi, une vérité dérangeante, la souffrance et la douleur qui rongent l’âme d’un être humain.
Actuellement, dans une société, où il est de bon ton, de défendre le présumé « faible », le migrant, le délinquant notoire, car « le pauvre n’a pas eu de chance, n’étant pas né du bon côté de la barrière », il est paradoxal de constater l’égoïsme, voire le manque d’humanisme dont certains font preuve envers des proches qui souffrent intérieurement et n’osent pas en parler, où ne savent même pas comment le faire, sans ennuyer leurs interlocuteurs.
Malheureusement, comme tout un chacun, j’ai eu l’occasion d’apprendre le décès d’un tiers, (étranger à moi par contre), pour cause de suicide, et chaque fois, je me suis posée la question, de savoir ce qui avait pu l’amener à exécuter ce geste fatal.
Le temps apporte les réponses, car plus on vieillit, et plus on analyse la société, le comportement humain et plus on a tendance à devenir misanthrope, surtout quand on se sent soi-même mis au ban de la société car le bilan de notre vie ne correspond pas aux normes sociétales attendues.
Lorsqu’on vieillit, on fait le bilan de sa propre vie, et si celle-ci nous parait être un échec, tant sur le plan familial, que professionnel, cela déclenche un phénomène de culpabilité intérieure, se muant rapidement en souffrance insupportable, dévastatrice, et le regard hypocrite, malveillant ou accusateur des autres, est aussi néfaste qu’un révolver posé sur la tempe.
Chacun le vit à des degrés plus ou moins importants, mais c’est ce ressenti qui est le déclencheur du passage à l’acte ou pas.
Certains vont essayer de noyer cela dans une surcharge de travail ou d’activités, pour oublier, d’autres vont sombrer dans des dépendances ou addictions incontrôlables et néfastes pour leur santé physique ou mentale et d’autres vont tenter la méthode Coué (autosuggestion fondée sur la répétition d’une formule clé « tous les jours et à tout point de vue, je vais de mieux en mieux » qu’on peut résumer par « je vais bien, tout va bien ») mais cela ce suffit pas toujours, hélas.
Il y a un « ras le bol » qui s’installe et c’est vraiment le plus dangereux, car lorsqu’on a l’impression de ne plus rien attendre de la vie, que l’on ne reçoit que des mauvaises nouvelles en permanence, que l’on ressent une sensation de ne pas être aimé(e) ou apprécié(e) à sa juste valeur, car parfois, le regard de la société nous fait porter le poids d’actions commises par certains de nos proches, une sorte de lassitude s’empare de notre esprit et on se dit qu’après tout, pourquoi ne pas en finir tranquillement.
Je pense que l’association inconsciente de sommeil retrouvé et de paix éternelle, peut être le détonateur de cette bombe à retardement qui entraîne l’acte suicidaire pour la personne arrivant au bout du rouleau, et constatant qu’il n’y a plus d’avenir possible pour elle en ce monde terrestre.
Je ne sais pas si mon analyse est juste ou pas mais il suffit parfois de se mettre à la place des autres, pour ressentir cet engrenage infernal qui aboutit chaque fois au geste de désespoir, à l’acte suicidaire de la personne malheureuse dans sa vie.
Moralité : Plutôt que de dire un jour, « si j’avais su, j’aurais discuté avec lui ou elle, je l’aurais aidé, pourquoi ne pas m’avoir demandé de l’aide » etc, il vaut mieux ouvrir son cœur et avoir un geste envers celui ou celle qui souffre au présent de ne pas être compris ou entendu, qui souffre de l’indifférence des autres, envers lui ou elle.
Une main tendue peut sauver une vie.
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DOUBLE PEINE POUR LES PARENTS ENDEUILLÉS PAR LA MORT D’UN ENFANT
Par sherryyannepoetesse Le 2023-01-20
DOUBLE PEINE POUR LES PARENTS ENDEUILLÉS
PAR LA MORT D’UN ENFANT
Dernièrement j’ai lu plusieurs articles concernant la mort périnatale et le contrecoup pour les parents tant sur le plan émotionnel que sur le plan social et administratif.
J’ai lu des témoignages bouleversants de la part de parents incompris, ayant l’impression de subir la double peine puisqu’on occulte la mort de leur enfant comme si celui-là n’avait jamais existé.
Cela m’a ramené 34 ans en arrière quand Richard mon premier né est décédé en février 1987, âgé de seulement 4 mois., sans que rien ne laisse envisager un départ aussi foudroyant et irréversible.
Personne ne peut avoir l’idée de ce que l’on ressent en vivant un tel drame auquel personne n’est préparé, pas plus le papa que la maman.
Lors des visites prénatales et le suivi de la grossesse, pas une seule fois, un intervenant médical ne laisse entendre que cela peut malheureusement arriver et quand on est dans toute la vigueur de sa jeunesse, il ne vient pas à l’esprit que même à notre époque un enfant peut mourir, avant, pendant, après l’accouchement ou quelques mois plus tard.
Avant le décès de notre joli bébé, je n’avais jamais entendu parler de la « mort subite inexpliquée du nourrisson ».
Après son décès, et les formalités des funérailles, il a fallu faire face à l’absence de l’enfant chéri, pourtant si présent dans notre cœur et commencer le travail du deuil de l’être aimé.
Pourtant la cruauté administrative n’allait jamais nous oublier, pas plus que tous les autres parents amputés dans leur chair et dans leur cœur, par la mort de leur enfant bien aimé.
A partir du moment, ou votre enfant est mort, si vous n’en avez pas d’autres, vous êtes considérés comme étant un couple sans enfant. Vous avez beau vous révolter car en tant que mère, vous sentez encore dans votre ventre, la morsure du déchirement impitoyable, l’administration est là pour vous dire sans aucune marque d’empathie :
« Madame, Monsieur si votre fils est mort, il ne compte plus, vous êtes un couple marié sans enfant ».
Comment çà, il ne compte plus ?
Cet enfant a été attendu pendant tout le temps que dure la grossesse, il est venu au monde, déjà choyé avant même de pousser son premier cri, il a fait l’objet de toutes nos attentions, tout notre amour, pendant des jours et des nuits, des semaines puis des mois et quelqu’un vous dit sans fioritures qu’il ne compte pas puisqu’il n’existe plus.
Autant dire qu’il n’a jamais existé !
Hop !
D’un simple mot, il est rayé de notre vie, de la société, du monde. Il n’est plus qu’un nom inscrit sur une pierre tombale.
Comment dire cela à des parents qui vont se souvenir du jour funeste toute leur vie ? Il s’est écoulé 34 ans et je n’oublie rien, ni le jour de sa naissance, ni le jour de son décès.
Lorsque mon enfant reposait dans sa robe de baptême avant la mise en bière, ma grand-mère maternelle est entrée dans la pièce où il se trouvait et s’est mis à chavirer. Je ne sais plus qui l’a retenu pour qu’elle ne tombe pas. Elle revoyait son propre enfant décédé 52 ans plus tôt, âgé d’un mois. Elle s’est mise à pleurer en répétant le prénom de son bébé. Je n’avais jamais vu ma grand-mère pleurer avant. Elle faisait partie de cette génération endurcie par la guerre.
Comment aurait-on pu lui dire que son enfant n’avait jamais existé puisque le souvenir si vivace l’a secoué d’émotion plus d’un demi-siècle après.
En ce qui me concerne, trois enfants sont nés ensuite, âgés désormais de 33, 31 et 29 ans, des enfants en bonne santé mais comme tous les parents dans mon cas, j’ai dû entendre, régulièrement lorsqu’on me demandait combien j’avais d’enfants, notamment lorsqu'il faut remplir tout un tas de formulaires, ou questionnaires, que ce soit pour l'école, la Caisse Allocations Familiales, ou autres, qu’en fait je n’en avais pas quatre mais seulement trois car le premier ne comptait pas puisqu’il n’existait plus.
Il est bien évident que la CAF ne doit pas verser des allocations familiales pour un enfant décédé. Ce n'est pas une question de ressources mais de "cases", si je puis dire. Ce serait bien que les parents puissent cocher une case où il serait indiqué le nombre d'enfants vivants pour bénéficier des prestations sociales mais aussi une case pour le nombre d'enfants décédés, de manière à ce que les parents puissent avoir l'impression qu'on prend en compte leur vraie situation familiale car pour eux, l'enfant décédé fera toujours partie intégrante de leur famille. Je l'exprime de manière maladroite mais c'est ce que j'ai ressenti depuis tant d'années.
Je pense qu’on ne s’habitue jamais à s’entendre dire cela, pendant des années et des années. On apprend juste à faire avec, à vivre avec, à ne plus polémiquer sans fin car cela ne sert à rien, sinon à raviver une douleur assoupie mais jamais guérie.
L’administration aura toujours le dernier mot, à moins de changer la loi sur la prise en compte des enfants décédés prématurément et ne plus infliger aux nouveaux parents endeuillés, le fait de s’entendre dire que leur enfant n’existe plus.
C’est leur infliger la double peine, celle du deuil à vivre, un deuil long et douloureux et celle de le voir « mort » une seconde fois par le système administratif.
Jusqu’à mon dernier souffle, je serai la maman de quatre enfants dont le premier n’est plus avec nous, mais il demeure présent dans nos cœurs et dans mes pensées, je le vois souvent mettre ses petites mains dans celles de ses « grands petits frères », et je reste persuadée qu’un jour lointain, nous serons de nouveau réunis tous ensemble.
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MON CONSTAT PERSONNEL SUR LA MORT SUBITE DU NOURRISSON
MON CONSTAT PERSONNEL SUR LA MORT SUBITE DU NOURRISSON
INTERPRETATION PERSONNELLE MAIS CERTAINEMENT PAS DENUEE DE BON SENS.
Mon fils est parti une tragique nuit de février 1987…c’était notre aîné et nous des jeunes parents désarmés face à la mort de notre premier enfant et complètement ignares de ce que pouvait être la mort subite et inexpliquée du nourrisson.
il a fallu apprendre à vivre sans lui et avec cette douleur qui (en ce qui me concerne) est toujours présente presque 30 ans plus tard !!!!
Par contre je me suis intéressée à cela et j’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur ce sujet pendant des années.
Depuis des années les différentes études avaient constaté qu’environ 400 enfants mouraient de ce syndrome avant et après 1987. Par contre et depuis que le Docteur DOUSTE BLAZY, alors ministre de la santé en 1993 a envoyé une circulaire à tous les médecins demandant à ce que l’on ne couche plus les bébés sur le ventre comme les maternités le recommandaient avant, le chiffre de décès annuels est tombé à 200 par an, ce qui est toujours beaucoup trop pour ceux qui le vivent et qui s’en remettent difficilement.
En 2000 environ, un magazine papier avait fait un excellent article à ce sujet avec des statistiques qui ont confirmé ce que je pensais depuis ce tragique événement, concernant l'année 1987.
Pour revenir à 1987, il y a eu un pic extraordinaire de 1500 enfants décédés sur tout le territoire français et toutes les mamans étaient enceintes ou le sont devenues après la catastrophe de TCHERNOBYL le 26 avril 1986.En ce qui me concerne, cela m’a confirmée intuitivement ce que j’avais émis comme hypothèse à cette époque même s’il n’y a jamais eu de confirmation scientifique.
Evidemment les dirigeants politiques de l’époque (et certains scientifiques) ont voulu nous rassurer en prétendant que le nuage radioactif de TCHERNOBYL s’était arrêté aux frontières de la France, épargnant les habitants de ce pays comme par enchantement. Toutes les maladies bizarres, les dérèglement thyroïdiens, les cancers multipliés puissance mille, qui sont apparus ces trente dernières années ne sont que pur hasard et la catastrophe nucléaire de 1986 n’y est absolument pour rien. Trente ans plus tard, les champignons ramassés dans certains coins de France sont toujours radioactifs mais bien sûr, rien à voir avec la monstrueuse explosion qui a détruit toute normalité de vie dans la région de la catastrophe, malgré le sarcophage censé nous protéger. J’en profite pour rendre hommage à tous ces gens qui ont sacrifié leur vie en toute conscience pour empêcher que les dégâts se propagent sur la surface de la terre.
Pour en revenir à 1986, aucune précaution n’a été prise. Aucune consigne n’a été donnée pour un suivi alimentaire différent, pour éviter les produits frais achetés en grande surface ou sur les marchés et c’est bien dommage car si les champignons étaient contaminés, à plus forte raison, tous les autres fruits et légumes consommés au quotidien.
Cela ne sert plus à rien de revenir en arrière mais j’aimerais qu’un jour cette catastrophe du 26 avril 1986 soit reconnue comme une catastrophe mondiale qui a dégénéré dans le quotidien de chacun comme autant d’autres catastrophes irréversibles. Pour moi ce fut le 4 février 1987 vers 4h30 du matin et ce jour là me fit entrer dans un deuil sans fin, emportant ma jeunesse en même temps que mon bébé.
Il se prénommait Richard et aurait eu 30 ans en 2016, mais il ne le saura jamais.
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RÉFLEXION SUR UNE VIE ÉCOULÉE TROP VITE
Par sherryyannepoetesse Le 2023-01-20
RÉFLEXION SUR UNE VIE ÉCOULÉE TROP VITE
Accepter de vieillir, c’est se dire qu’on a eu la chance de vivre ces étapes différentes celles que l’on traverse du jour où l’on nait, jusqu’au jour où l’on meurt. Chacun d’entre nous a dû laisser partir des êtres aimés ou pas, des êtres fauchés en pleine jeunesse ou au cours du périple de notre vie, se sentir parfois abandonnés par ces départs si douloureux.
La soixantaine a sonné pour moi et les années entamées me font galoper vers les 70 ans et lorsque je prends le temps de poser un regard sur le cours de ma vie, je me fais souvent la réflexion que je n’ai pas vu défiler les années et que ma jeunesse s’est perdue en cours de route, oubliée sans doute par les exigences de l’instant présent, exigences prioritaires et sacrificielles.
Être un parent isolé, sans ressources, devant assumer l’éducation de plusieurs enfants, l’entretien d’un foyer, les recherches d’emploi et les formations pour y arriver, n’est pas de tout repos lorsqu’on doit tout gérer toute seule. Je sais bien qu’il y a des messieurs qui élèvent seuls leurs enfants mais dans la majorité des cas, ce sont des femmes et la société ne leur fait aucun cadeau, tolérante avec les défaillances des hommes mais jamais avec celles des femmes qu’on juge et condamne, sans même leur permettre de se défendre. Ce ne sont que les conséquences du patriarcat qui reste ancré dans la mémoire collective.
Les accidents de la vie laissent des séquelles à tous ceux qui les vivent et malheureusement, ceux qui critiquent toujours sont ceux, qui ne les subissent pas, voire jamais, et seraient complètement perdus ou paniqués s’ils devaient vivre la même situation, au quotidien.
Ce n’est même pas une question de générations car les jeunes femmes de 30 ans, « parent isolé » d’aujourd’hui, éprouvent le même ressenti que les jeunes femmes de 30 ans dans les années 1990.
C’est bien une histoire sociétale, plus qu’une histoire générationnelle.
La femme mûre de 62 ans regarde avec lucidité la jeune femme de 30 ans qui bataillait pour s’en sortir, pour sortir la tête hors de l’eau, pour trouver un emploi, ne plus être au « rmi » (rsa de nos jours) et donner à ses enfants, une enfance où ils ne manqueraient de rien. Ce furent des années de galère, de privations et de manque de sommeil, pour avancer et réaliser les projets planifiés vers un avenir meilleur.
Bien sûr, c’était loin, à des années lumières, des rêves de la jeune fille de 20 ans, qui se voyait faire le tour du monde, explorer la terre entière, découvrir les autres cultures, s’imprégner des traditions d’ailleurs, en compagnie d’un homme loyal et fidèle.
Tout le monde sait bien que les contes de fées ne se réalisent jamais et que les rêves restent à l’état d’embryon dans nos pensées.
Lorsqu’elle quitta la maison de ses parents, à 19 ans, elle n’imaginait même pas qu’elle traverserait des périodes de vie douloureuse.
Comme toutes les jeunes filles, elle se voyait mariée avec des enfants, un travail, une maison et du bonheur en pagaille, où elle se plongerait avec délice, remerciant le ciel de ses bienfaits.
Ce ne fut pas le cas !
Le destin en avait décidé autrement.
Comment aurai-elle pu imaginer qu’elle vivrait le « cauchemar » de toutes les mamans, de tous les parents ? la mort d’un enfant choyé et aimé.
Aucun parent n’est préparé à la perte d’un enfant et notamment de son premier enfant. Lorsque celui-ci apparait pour la première fois, tous les jeunes parents sont en extase devant cette petite merveille issue de leur amour. On est prêts à tous les sacrifices du monde pour que ce bébé soit heureux et épanoui.
Comment imaginer que la mort rôde près de son berceau ? fin du vingtième siècle, aucun parent ne pense aux décès infantiles comme cela existait encore au début dudit siècle.
Et pourtant c’est encore une réalité et surtout entre 1986 et 1987, où la catastrophe de Tchernobyl du 26 avril 1986, était encore dans tous les esprits, même si en France, il n’y avait soi-disant aucun danger. Les déchets radioactifs s’étaient arrêtés bien sagement, à la frontière.
Son premier né, son joli bébé fut une victime collatérale de cette tragédie nucléaire. En France en 1987, 1500 enfants (de moins de 2 ans et plus particulièrement dans leur première année d’existence), moururent de la « mort subite inexpliquée du nourrisson », contrairement aux années précédentes où la mortalité infantile liée à la MSN (mort subite du nourrisson) était de 400 décès annuels. Leurs mères étaient enceintes en avril 1986, pour la plupart des enfants décédés. Son joli petit garçon était le trentième décès en même pas deux mois, à l’hôpital Ste Eugénie (Lyon Sud) mais comment, en tant que jeunes parents endeuillées, auraient-ils pu faire le rapprochement avec la catastrophe russe. C’est bien plus tard, en lisant plusieurs articles sur le sujet, appuyés par des chiffres, qu’’elle a compris la réalité d’une situation qu’il fallait taire, à l’époque, pour ne pas effrayer le peuple. Ni les dirigeants politiques ni les médias, n’ont informé de la dangerosité radioactive planant sur les pays européens, en suite de ce drame nucléaire.
Les années suivantes, elle eut trois autres enfants dont celui né en 1988, rescapé lui aussi de ce terrible fléau, car pris à temps, contrairement à un autre bébé né en même temps que lui et décédé malheureusement lui aussi de cette mort subite du nourrisson, drame effroyable pour sa maman qui n’a pas compris qu’on pouvait mourir dans son sommeil, à la crèche.
Dans sa petite maison, avec ses trois petits, elle pensait que l’avenir serait sans doute plus radieux que par le passé mais ce ne fut pas le cas. Son mari volage s’envola sous d’autres cieux ou plutôt dans d’autres bras accueillants.Tout vola en éclats en quelques mois.
Sa vie était en cendres, son mariage terminé, sa maison vendue, des dettes, pas de boulot, pas d’argent, et un avenir qui s’annonçait très sombre.
Elle avait un peu plus de 30 ans et ne rêvait plus du tout.
Il a fallu tout recommencer ailleurs, dans une commune, où elle s’est sentie tout de suite en territoire ennemi, contrairement à Lyon où elle avait tous ses repères, toutes ses relations. La distance et le divorce lui ont fait perdre le côté rassurant d’être encore avec des personnes amicales et les dix années suivantes furent extrêmement dures pour elle.
Que de nuits où la peur du lendemain, la plongeait dans l’insomnie et parfois les larmes ! peur de ne pas y arriver ! peur qu’on lui enlève ses enfants pour les placer en foyer !
C’est à ce moment-là qu’elle a découvert « la gentillesse » des gens (ironie), ces personnes anonymes qui dénoncent autrui, infâmes cloportes masqués et mesquins dont certains vont à l’église tous les dimanche. Une femme seule n’a pas le droit d’être jolie, coquette et élégante aux yeux de certains, surtout dans les communes rurales car dans les grands villes, tout le monde se moque de l’apparence les autres. Dans leurs têtes, une mère célibataire doit forcément être moche, mal vêtue et sans attrait. C’était ainsi 30 ans en arrière et j’espère que les mentalités ont évolué depuis. Être victime de ces personnes ignobles, c’est justifier chaque acte de la vie, en plus de tous les aléas du quotidien. Celles qui ont vécu cela ne démentiront pas mes propos.
Un voisin marié peut tromper sa femme, tabasser ses gosses et les priver de nourriture, aucun risque, les services sociaux le laisseront tranquille jusqu’au jour où ce sera trop tard et que l’épouse ou les enfants seront tués (et réciproquement bien entendu). Les « faits divers » en sont la preuve chaque jour. Mais si vous êtres une jeune femme seule avec trois enfants, alors là, pas de souci, les services sociaux sont à votre porte. Il faut être irréprochable à leurs yeux. Tant mieux pour moi, et tant pis pour les calomniateurs, les enquêteurs sociaux diligentés ont constaté que tout était normal au sein du foyer monoparental. Je n’étais pas obligée de raconter ces faits, mais cela fait du bien de « tacler » au passage (même trente ans plus tard) tous ces bien-pensants dont le comportement était et sera toujours inadmissible.
Dix ans de galères, de petits boulots, de formations et enfin le CDI tant attendu qui lui ouvrait les portes d’un avenir financier plus serein et le droit de rencontrer enfin quelqu’un pour partager avec lui les années restantes, ce qui se réalisa. L’homme qu’elle épousa est toujours son compagnon de route, vingt ans plus tard.
Elle avait un peu plus de 40 ans, ses enfants avaient grandi, d’autres soucis l’attendaient qu’elle ignorait encore, qui lui ferait perdre petit à petit toutes ses illusions et sa santé en prime. Les vingt années suivantes ont défilé à vive allure, trop vive allure, et le miroir lui renvoya d’année en année, l’image d’une femme vieillissante, se dégradant physiquement, perdant la beauté de sa jeunesse, sa vitalité, sa joie de vivre et même parfois son envie de vivre tout simplement.
Elle revient dans le présent, elle est désormais retraitée, elle ne sera sans doute jamais grand-mère biologique, et son corps est « broyé » par deux pathologies invalidantes. Ses enfants sont toujours les « amours de sa vie » mais ils ont leur propre destinée à vivre, et même si elle n’est pas d’accord avec leur mode de fonctionnement, elle se tait car elle sait qu’elle n’a pas son mot à dire. Chacun fait le choix de sa propre existence. Chacun a son libre arbitre et comme on dit dans un langage populaire « comme on fait son lit, on se couche ». Elle sera toujours présente pour eux, jusqu’à son dernier souffle.
Certains jours, elle aimerait se coucher et ne plus se relever, pour dormir éternellement, car la société, telle qu’elle est en train de devenir, ne correspond plus aux valeurs de sa jeunesse, aux principes de sa conscience.
Ces dernières années, elle a essayé de penser un peu à elle en concrétisant quelques projets, publier des recueils de poésies, créer un site personnel pour diffuser ses articles (blog, rubrique généalogie, publication de ses poèmes), essayer d’apprendre le solfège et jouer du piano, (ce qui ne fut pas une réussite), tricoter des couvre-lits au crochet et surtout continuer la généalogie, activité ludique commencée en 2004.
Le fait de ne pas avoir été soutenue dans ses différents projets n’a fait que lui renvoyer l’image d’une femme et mère en situation d’échec, lui ôtant petit à petit, tout intérêt pour continuer une vie sans espoir dans l’avenir.
Les contraintes liées à la crise sanitaire depuis mars 2020, ont aggravé son dégoût de la société. L’isolement, la surveillance via un code barre (passe sanitaire), le fait que les familles se distendent, ne s’invitent plus, se voient moins souvent, le fait de ne pas aller au restaurant, de ne pas pouvoir enfin voyager puisqu’elle est retraitée, tous ces désagréments réunis ont accentué son malaise sociétal et familial et des pensées assombries la submergent beaucoup trop souvent désormais. Elle se dit que seul le silence de la mort lui apportera enfin la paix intérieure, mais elle se raccroche toujours à la vie comme à une bouée de sauvetage, car elle a la chance de conserver un mental d’acier en toutes circonstances, ce qui lui a permis de survivre, dans les différentes épreuves de son chemin de vie.
Elle a 62 ans, toutes ses belles années sont derrière elle. Elle n’a pas eu le temps d’en profiter et maintenant il est trop tard.
Si Dieu lui prête vie encore quelques années, elle aimerait enfin faire des voyages comme elle en rêvait, voilà plus de 40 ans, visiter les régions de France, notamment la Bretagne, aller en Irlande et en Ecosse, en Autriche, en Roumanie et pourquoi pas au Canada, dans le Grand Canyon ou en Nouvelle Zélande. Ce ne sont que des projets utopiques, mais au moins, cela lui donne un but pour se raccrocher encore une petit peu à l’espoir d’un lendemain favorable.
Par pudeur, j’écris rarement des textes personnels, privilégiant des articles abordant des thèmes différents, sociétaux ou généalogiques, mais ce 4 février, cela fait 35 ans que mon fils est décédé. La plaie ne s’est jamais vraiment refermée, et la nostalgie s’est emparée de moi toute la journée, d’où ce texte où je dévoile enfin mon ressenti sur ma propre vie. Que ceux que cela choque, ne lisent pas, mais crever cet abcès, parler de ce qui me ronge depuis tant d’années m’a fait du bien. Tout le monde a besoin un jour ou l’autre de dire ou d’écrire ce qu’il a sur le cœur ou ce qui le tourmente.
On peut aussi dire que c’est un témoignage sur un parcours de vie, où d’autres personnes peuvent retrouver des similitudes.
La morale est qu’avec la volonté, on se sort toujours de toutes les situations et qu’il faut continuer d’avancer jour après jour, jusqu’à l’instant final de la rencontre ultime et des retrouvailles avec tous ceux que l’on a croisés et aimés, au cours de notre vie terrestre.
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INSTANTANÉ DE VIE 15 SEPTEMBRE 2021
Par sherryyannepoetesse Le 2023-01-20
INSTANTANÉ DE VIE 15 SEPTEMBRE 2021
En ce jour pluvieux du 15 septembre 2021, assise sur ma terrasse, je laisse mon regard errer au loin. J’aperçois le village regroupé autour de son église. Le clocher de celle-ci pointe sa flèche vers le ciel, gardien éternel, veillant sur des maisons sans doute centenaires. En retrait du bourg, la chapelle du Pinay domine les alentours. Elle est orientée face au village, protégée par les trois croix figées dans le temps représentant la scène du Golgotha (Jésus Christ et les deux larrons crucifiés en même temps que lui).
Le ciel est gris, presque noir, car l’orage n’est pas loin. Le vent s’est levé et je frissonne. Habiter un lieu-dit « Montsibert » ne peut qu’être venteux puisqu’en patois local, « sibert » signifie vent.
Je vis comme mes ancêtres saint-romanaires au « mont venteux ».
Mes pensées s’égarent et je contemple avec nostalgie, le toit de la maison située en dessous de la mienne. Cette vielle « baraque » fut celle de mes grands-parents et arrière-grands-parents paternels. Elle fait partie de la famille patronymique de ma grand-mère paternelle depuis l’époque d’Henri IV et elle a environ 500 ans. C’est une vieille dame fatiguée par l’usure du temps mais toujours solide sur ses murs. Elle aurait tant de choses à raconter, des siècles d’histoire familiale, des naissances aux décès, en passant par les mariages. Des générations ont laissé leur empreinte dans ces lieux.
La pluie tombe violemment et je l’entends s’écraser sur la terre et sur les murs de ma demeure. Quelques gouttes poussées par le vent, me parviennent mais je reste assise, sans bouger, observant le paysage devenu brumeux, une brume qui monte de la vallée, recouvrant petit à petit la chapelle puis le village. J’entends le tonnerre gronder, d’abord dans un son lointain puis se rapprochant de plus en plus.
Je me sens tellement bien dans ce havre de paix où je suis revenue vivre à l’âge de 50 ans. Fuir la ville, la pollution sonore et olfactive, l’agitation des rues, le vacarme quotidien, les incivilités constantes, la violence progressive, a été pour moi, une renaissance.
De caractère sociable mais solitaire, je profite désormais de ma retraite, entourée de mon époux et de nos animaux. Je ne recherche pas la compagnie et je n’attends plus rien de la vie. Je me ressource loin d’une société qui ne correspond plus à mes idéaux de jeunesse.
Je vis sur la terre de certains de mes ancêtres et je sais que je vais y mourir aussi. Comme mes prédécesseurs, je reposerai dans le cimetière aux croix blanches, que l’on aperçoit de ma maison.
Il pleut toujours mais la brume s’est évaporée, dévoilant de nouveau le village et la chapelle.
Il pleut, il tonne. L’eau s’infiltre dans le sol qui la reçoit comme une bénédiction venue des cieux. La brume est réapparue, enveloppant le paysage de son voile gris.
Il fait très sombre, pourtant il n’est que 17 heures.
L’orage s’intensifie, les éclairs parsèment le ciel en colère, le tonnerre s’emporte violemment et je n’ai pas d’autre choix que de me mettre à l’abri à l’intérieur.
Cela fait déjà 11 ans que nous avons posé nos valises ici.
La maison a été construite dans un pré appartenant autrefois à mes grands-parents. Mon grand-père y emmenait paître ses brebis et ma grand-mère ramassait du serpolet sur un des rochers plats qui n’existent plus depuis. Il y avait plein de genêts d’or. Lointain souvenir pour moi puisque mes grands-parents sont décédés depuis plus de 30 ans.
Je laisse mon esprit vagabonder dans le passé.
Entre-temps l’orage a cessé, le brouillard s’est évanoui, la pluie tombe doucement. Tout est de nouveau paisible et calme.
J’ai bientôt 62 ans et mes années sont comptées comme pour tout vivant. Celui qui nait est déjà un mort en puissance.
Je n’espère plus rien de la vie, je n’attends plus rien de l’être humain, et je me replie de plus en plus sur moi-même pour me protéger d’un monde qui me fait peur, par son individualisme, sa violence, son injustice, la perte de ses repères et de ses valeurs, qu’elles soient sociales, familiales, professionnelles, ou patriotiques.
La pluie tombe doucement, le ciel s’obscurcit et j’oublie le temps, les yeux rivés sur ma feuille à carreaux.
Il se fait tard.
Dehors un bel arc-en-ciel émerge, symbole du retour au calme après la tempête.
Il est temps de refermer cette page et de réintégrer la réalité du présent, dans l’horloge du temps.
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Viviane B-Brosse 15 septembre 2021
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A LA POURSUITE DU TEMPS !
Une tasse de café posée sur la table, assise sur ma terrasse enchanteresse, je rêvasse !
Enfin, je devrais plutôt dire que je laisse mon esprit s’égarer vers des sphères inconnues.
Les rouages de la pensée humaine sont des mystères que nul n’a résolu.
Je m’accroche aux ailes du temps, ce compagnon invisible, que personne n’a jamais pu attraper dans sa fuite éperdue.
Il survole la route du passé, et se dirige vers celle du futur, suspendant provisoirement son envol pour se reposer sur l’aire du présent. Il dépose des petits cailloux au hasard de ses pérégrinations lesquels resteront des souvenirs dans la mémoire de tout un chacun.
Le temps est un aventurier intrépide et indomptable, épris de liberté et d’idéalisme.
C’est un troubadour de la vie et un serviteur de la mort qui guide chaque vivant du miracle de la naissance dans l’amour jusqu’à la fatalité de la mort dans l’intensité du chagrin et du deuil, pour ceux qui ont encore une bonne longueur de route à effectuer.
Le temps charmeur, séducteur, offre des bouquets de promesses aux pétales teintés des couleurs de l’espoir, dont le délicat parfum distille une subtilité de fragrances, celles de l’espérance.
C’est aussi un maraudeur qui entre par effraction dans la vie des uns et des autres, pour éteindre une bougie ou cueillir une fleur délicate qui ne s’épanouira plus au milieu des autres fleurs du jardin.
Le temps est d’humeur imprévisible.
Il se révèle parfois un ennemi redoutable mais il gagne à tous les coups donc qui que nous soyons, nous serons toujours les perdants dans cette joute inégalitaire avec lui.
Il nous faut comprendre dès notre plus jeune âge, que le combat est perdu d’avance, que l’adversaire sera toujours le plus fort.
Dès l’enfance, il faut apprendre à vivre l’instant présent avec ses joies et ses peines, ses moments de bonheur et ses moments de malheur.
Demain n’est qu’utopie pour le présent qui égrène déjà la litanie nostalgique sur le chapelet du passé.
Carpe Diem !
Deux mots pour dire tant de choses, pour résumer une philosophie d’être, une manière de vivre.
La sagesse s’acquiert au fur et à mesure que la jeunesse s’enfuit avec ce coquin débaucheur.
C’est sans doute une bonne chose d’être aveuglé(es) par les artifices lumineux des rêves souvent illusoires qui éblouissent souvent les deux premières saisons de la vie.
L’automne permet de recouvrer la vue avant de plonger de nouveau dans les ténèbres de l’hiver.
Le temps est un vaste sujet, il est infime, il est « tout », il est éternité !
Personne n’a encore trouvé le temps et le moyen de l’apprivoiser, voire de l’emprisonner pour ouvrir aux vivants, les portes de l’immortalité.
Tous droits réservés V.B-BROSSE alias SHERRY-YANNE 3 août 2016
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NOTION D’ETERNITE
Vous est-il arrivé(e) de vous trouver submergé(e) par l’émotion en contemplant un paysage, de vous sentir imprégné(e) par une atmosphère particulière comme si le temps s’arrêtait autour de vous, ou avec l’impression que le passé ressurgissait sous vos yeux ?
Lors de mes ballades dans les forêts du Cantal avec mes trois chiens, il y a déjà quelques années, il m’est arrivé de ressentir cette osmose parfaite avec la nature, cette harmonie avec l’univers, cette notion d’éternité qui vous pousse pratiquement à vous agenouiller pour contempler et rendre grâce des merveilles offertes par le Créateur dans une sorte de spiritualité intense, sans religion, sans église, juste un acte de foi personnel. Chaque fois, je suis revenue de ces promenades avec une joie intérieure profonde et un esprit ressourcé.
En dehors des escapades cantaliennes, je ne suis partie en vacances que deux fois dans ma vie déjà longue car j’ai connu de nombreuses années de « galères » qui ne font pas l’objet de ce billet.
En 2005, la famille au complet, (mari et enfants respectifs), est partie destination Le Périgord. Des vacances inoubliables qui ont ravi nos grands adolescents, heureux de rester au camping avec d’autres jeunes gens de leur tranche d’âge, pendant que mon mari et moi-même partions à la recherche du trésor patrimonial, historique voire préhistorique de cette région.
Nous avons visité des châteaux, des lieux datant de la préhistoire et apprécié la gastronomie locale.
Un souvenir comme une image confuse, dans le brouillard du temps, me revient en mémoire.
Impossible de me rappeler le lieu ! juste un ressenti !
Nous visitions un château et nous étions en hauteur, la plaine s’étendait au loin, jusqu’à l’horizon. Ce château fier, debout sous la voûte du ciel avait repoussé les assauts de l’assaillant anglais, cet ennemi héréditaire, dont les monarques issus de la « louve de France » revendiquaient le trône du royaume des lys, pendant la fameuse « guerre de cent ans ». Dans le calme du présent périgourdin, je voyais surgir des guerriers en cottes de mailles, montés sur de fougueux destriers, portant haut les couleurs de leurs étendards seigneuriaux, l’épée en avant dans un esprit de conquête devenu quotidien à cette époque. Un souffle imperceptible pour les autres m’a fait frissonner, une émotion m’étreignait devant cette vision témoignant de l’immuabilité de l’espace-temps.
Le présent dans sa banalité quotidienne m’apporte souvent cette communion avec l’immensité de l’éternité. Chaque matin, en buvant mon café sur ma terrasse enchanteresse, j’admire le paysage alentour, le village qui a vu naître, vivre et mourir mes ancêtres. Certains dorment dans le cimetière actuel, dont les croix blanchies s’illuminent au soleil levant.
Je regarde ce paysage, ces terres agricoles que mes aïeux ont cultivé avec amour car le lien entre l’homme et sa terre était indissoluble. Ces parcelles de terre seront toujours là quand ma génération et la suivante auront quitté la surface de la terre. Elles survivront aux saisons qui s’écouleront au fil des années. Elles nourriront toujours nos descendants sauf si l’appât du gain qui pourrit l’humanité ne programme leur destruction à plus ou moins long terme, à des fins de rentabilité.
L’argent pervertit souvent tous ceux qui l’érigent en maître absolu, en veau d’or mais comme tout vivant, ceux-là aussi retourneront dans la poussière de la terre.
Car il ne faut jamais oublier que la terre nourricière est aussi celle qui enveloppe de son linceul protecteur, ceux que le silence de la mort lui confie.
Le temps passe inexorable, emportant tout sur son passage, courant à la rencontre de ce mystère que représente l’Eternité !
Tous droits réservés V.B-BROSSE alias SHERRY-YANNE 30 JUILLET 2016
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LA SOUFFRANCE
La souffrance est une compagne pour ne pas dire une « maîtresse » possessive et sadique.
Elle enchaîne l’âme ou l’esprit, le cœur et le corps dans une prison invincible.
Elle prend sa source dans les cataclysmes de la vie, elle charrie son lot de mal-être, de déséquilibres nerveux, de perturbations mentales et de douleurs physiques.
Celui qui ne la connaît qu’occasionnellement ou qu’épisodiquement ne peut pas comprendre celui qui n’arrive pas ou plus à se libérer de ses chaînes maudites.
Elle peut être d’origine familiale, professionnelle, médicale, sociétale, criminelle ou autres.
Réunir plusieurs de ces facteurs, décuple le mal qui ronge à l’intérieur en détruisant petit à petit toutes facultés pour faire face.
Il faut du courage pour lui résister sans sombrer dans un abîme de plus en plus profond, accepter l’idée de cette intrusion parasite et intempestive dans sa propre vie.
Parfois, il arrive à des personnes de ne plus pouvoir supporter l’amplitude de leur mal de vivre et de le fuir à travers des pseudos paradis artificiels que représentent les drogues, l’alcool, le tabac, le sexe à outrance et autres dépendances factices et nocives pour le cerveau et la dignité de l’être humain.
D’autres franchissent carrément la ligne interdite que représente le suicide dans l’inconscient collectif. La plupart des gens parle de lâcheté mais moi, j’y vois plutôt beaucoup de courage car il en faut pour partir vers un territoire inconnu, sans espoir de retour, sans savoir ce qui attend le « vivant » au-delà des frontières de la mort, notamment pour les « suicidés » privés de l’espérance divine dans les religions judéo-chrétiennes car la vie n’appartient qu’à Dieu qui décide seul, du jour, de l’heure et du lieu. Que ces gens si malheureux dans leur vie terrestre, puissent enfin connaitre la paix dans le sommeil éternel !
Porter sa souffrance est une chose mais porter celle des autres, en plus de la sienne, notamment celle de ses enfants, devient de plus en plus lourd à supporter au fil du temps qui passe inexorablement, recouvrant d’une chape de plomb les épaules du « souffrant », voûtant son dos et laissant couler les larmes de ses yeux qui ont vu tant et tant de choses depuis sa naissance.
C’est sans doute ce qui fait vieillir prématurément !
L’optimiste est bien malgré lui désarmé face à la cruauté du sort qui s’acharne sur lui et comme le pessimiste, il n’arrive plus à voir la coupe à moitié pleine. Il comprend que lui aussi devra la boire jusqu’à la lie de l’amertume.
Au printemps de sa vie, l’enfant rêve son avenir et commence à réfléchir à ses projets.
A l’été de sa vie, l’adulte concrétise lesdits projets, réalisant parfois ses rêves.
A l’automne de sa vie, chacun espère se retourner sur un parcours de vie pas trop chaotique, en ayant accompli une bonne partie de ses projets ou de ses rêves : un travail, une maison, un mariage réussi, des enfants, voire des petits enfants.
A l’hiver de sa vie, le vieillard met en ordre ses affaires terrestres et spirituelles car il sait que son temps est compté et qu’il va rejoindre plus ou moins prochainement son créateur.
Selon que l’on vive en Orient ou en Occident, les cartes remises à la naissance ne seront pas les mêmes tant pour les hommes que pour les femmes. Sans parler de tricherie, les jeux sont parfois truqués, les outils tronqués et la chance n’est pas au rendez-vous pour tout le monde.
Pour en revenir au « vivant » en général, il est indéniable qu’il naît dans la souffrance et qu’il meurt avec elle, même si on dit de quelqu’un qu’il est mort sans souffrance. Il reste toujours celle de quitter ses proches à jamais. Entre ces deux points principaux de la naissance et de la mort, il y a la vie et la souffrance va s’attacher, pour ne pas dire s’acharner, sur certains plus que sur d’autres, sans que personne n’en sache les raisons.
C’est la fatalité du destin !
Bonne semaine à tout le monde !
Tous droits réservés V.B-Brosse alias Sherry-Yanne 18 juillet 2016
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A L’AUTOMNE DE MA VIE
Me voilà approchant de la soixantaine à grands pas, comme si je n’avais pas eu suffisamment de temps pour vivre, comme si je ne l’avais pas vu passer ce fichu temps qui s’éloignait toujours de plus en plus, chaque fois que je croyais l’avoir enfin attrapé pour l’apprivoiser comme un ami fidèle. Hélas, je n’y suis pas arrivée pas plus que mes ascendants n’ont pu le faire et que mes descendants ne le pourront, non plus.
A l’approche de cette fin d’automne et avant d’entrer dans l’hiver de ma vie, je laisse mes pensées s’évader au loin dans l’espace-temps et mes souvenirs remonter à la surface.
La société prend un virage dangereux, se tournant vers tous les marchands du temple, disciples de valeurs qui ne sont pas les miennes, propageant des idéaux qui sont incompatibles avec ma vision de la vie, de la citoyenneté, du vivre ensemble.
Le pouvoir et l’argent sont devenus des vecteurs de la société encore plus intenses que par le passé. Il n’y en a jamais assez pour certains et tout est bon pour trouver des solutions pour revenir en arrière et remettre le peuple, enfin le « petit peuple » dans l’esclavage non officiel d’avant 1936, dans la précarité des siècles précédents car les « crève la faim » (voire les « sans dents ») surchargés de crédits onéreux, de loyers extravagants, d’un coût de la vie astronomique, du chômage, n’ont plus la force de se rebeller et par lassitude, ils acceptent leurs chaînes de servage.
Le communautarisme entre les citoyens d’origines diverses, de religions différentes s’accentue et le retour à des préceptes archaïques met en danger la laïcité, ce concept de la France qui faisait sa particularité partout dans le monde. En effet peu de pays établissent nettement la différence entre la sphère laïque et la sphère privée.
La jeunesse, à qui on n’a pas ou plus appris à réfléchir par le biais d’études de textes qui développent l’analyse et la réflexion (sauf peut-être dans les classes littéraires au lycée) fonce droit dans le panneau, acceptant tout pour acquis, ne se révoltant plus contre des évènements qui paraissent iniques et injustes à nos yeux. Souvent la jeune génération est intolérante vis-à-vis des gens différents ou qui ne pensent pas comme eux comme si la liberté d’être ou de penser était un gros mot pour elle.
Mon expérience me vient des jeunes côtoyés à travers l’entourage de mes enfants, voire de ceux de mes plus ou moins proches, ceux habitant mon secteur géographique ou ceux faisant partie de l’entourage professionnel, (tant de moi-même que d’autres qui m’ont racontée certains faits qui les ont marqués), qu’ils soient diplômés ou non diplômés et bien évidemment je n’englobe pas toute la jeunesse dans l’analyse faisant l’objet de ce billet.
Une chose m’avait interpellée, il y a une dizaine d’années et j’ai réalisé que 10 ans après, j’avais toujours la même surprise, c’est le suremploi des mots « respect » et « mouton ».
Beaucoup de jeunes galvaudent ces deux mots sans même en comprendre le sens réel.
Ils exigent toujours le respect de la part des autres, ne se rendant même pas compte que la signification de ce mot leur est étrangère. Avant je vivais en lotissement et le nombre de gamins, d’adolescents, voire de jeunes adultes qui parlaient mal à leurs aînés, étant insultants, sans aucune notion de politesse et de savoir-vivre et qui se permettaient de leur dire (en tutoyant un type qui pourrait être leur grand-père par exemple ☺) : « oh mec ! tu me dois le respect », m’a souvent fait m’étrangler de rire pour ne pas dire de colère.
Revenons-en à nos moutons, ces fameux moutons qui alimentent les propos à défaut de finir en « méchoui médiatique » ! Je ne parle bien évidemment pas des gentils moutons dans les prés, ni de ceux qui squattent le plancher sous votre lit mais de cette nouvelle forme de propagande pour accuser les autres de se faire embobiner par le système. Permettez-moi de rire franchement car dans ce cas de figure, je reste sceptique sur la qualification.
Effectivement, la plupart des gens (souvent de jeunes gens) qui traitent les autres de « moutons » ne réfléchissent pas, n’analysent pas et ne vérifient pas la véracité d’une information avant de la prendre pour « argent comptant », de la transmettre, de la colporter. Leurs aînés leur paraissent franchement débiles, ignares ou autres, peu importe l’adjectif. Ils oublient que leurs aînés ont l’expérience de la vie, la méfiance des suggestions toutes prêtes, et surtout que certains ont appris à digérer une information avant de la restituer brut de décoffrage sans réflexion complémentaire.
Heureusement les jeunes ne sont pas tous comme cela de même que tous les anciens ne sont pas des philosophes. Il y a des gens bien, des moins bien, et des « cons », je suis d’accord mais comme je le dis souvent : « on est toujours le con de quelqu’un d’autre », ce qui fait que je partage mon point de vue à travers cet article mais que je ne me permettrai de juger personne car je n’en ai ni le droit, ni l’envie d’ailleurs.
Lorsque j’ai commencé cet article, je voulais parler des « années 1970 », ces fameuses années qui symbolisaient pour les gens de ma génération, la liberté de vivre, de s’exprimer, de se côtoyer sans ramener tout à la religion ou à la différence de culture et de coutumes mais je suis partie sur un autre sujet donc je vais garder mon thème des années 70 pour un autre billet que j’écrirai sans doute plus tard.
Bon dimanche à vous tous !
Merci de votre lecture !
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MINI TÉMOIGNAGE SUR LA FIBROMYALGIE
Par sherryyannepoetesse Le 2022-10-08
MINI TÉMOIGNAGE SUR LA FIBROMYALGIE
En ce moment campagne de sensibilisation faite par des associations de personnes atteintes de fibromyalgie, auprès des députés, (envoi de courriers massifs) pour la reconnaissance par la France d'une maladie reconnue par l'OMS depuis 1992 et par la plupart des pays européens et américains.
A ce jour c'est malheureux mais cela dépend vraiment des médecins, que ce soient les médecins-conseils des CPAM (ce qui explique pourquoi chaque département n'a pas la meme approche), ou les médecins généralistes. En principe c'est un rhumatologue qui diagnostique cette pathologie invalidante comme il le fait aussi pour la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, et toutes les autres pathologies, que je ne vais pas énumérer.
J'avoue que cette année, je ne m'y suis pas jointe (pour l'instant en tout cas). Je l'avais fait en 2018 ou 2019, auprès d'Agnès BUSIN, ministre de la santé et franchement en dehors de nous répondre en phrases d'un apparent soutien politiquement correct, rien n'avait évolué sur le plan médical.
Personnellement, j'ai eu de la chance d'avoir rencontré des intervenants non sceptiques, qui n'ont pas classe cette "saloperie" dans la case "maladies psychosomatiques" pour ne pas dire psychiatriques ou dépressifs, mais bien dans la dimension de réelles douleurs physiques (qui peuvent finir par jouer sur le psychisme quand on souffre trop). Étant contre toutes formes de "médocs" style anti dépresseurs et opiacés (Cymbalta, Laroxyl, Tramadol, Acupan etc), j'ai fait un autre choix pour moi (herboristerie)
J'ai aussi constaté que beaucoup de personnes atteintes de fibromyalgie ont malheureusement aussi d'autres pathologies complémentaires et douloureuses (spasmophilie, crises de tétanie, polyarthrite, spondylarthrite, syndrome de Reynaud, et d'autres dont j'ai oublié les noms etc etc).
C'est malheureusement aussi mon cas mais si j'écris ce texte, ce n'est pas pour moi car j'ai appris à gérer cela depuis très longtemps, mais pour toutes les autres personnes qui vivent très mal, tant les douleurs que cette impression d'être diminuées physiquement, moralement et parfois intellectuellement.
Le regard des proches est souvent démoralisant pour certains, car il est perçu comme une critique permanente. Dans les groupes de personnes atteintes de fibromyalgie (ou de polyarthrite rhumatoïde d'ailleurs), je leur conseille souvent de ne pas s'y attarder car de toute façon cela ne changera rien. Ceux qui ne subissent pas de douleurs et/ou de fatigue H24 ne peuvent pas nous comprendre donc il faut faire semblant en permanence et dire que "tout va bien". C'est un long travail à faire sur soi mais finalement, c'est ce qui permet d'avoir une vie à peu près normale. Les autres se moquent de nos douleurs et de nos plaintes éventuelles, et n'ont pas à en subir les conséquences. En tout cas moi j'ai opté pour cette attitude.
J'écris ce texte comme un témoignage personnel et j'espère juste qu'un jour la fibromyalgie soit reconnue comme la polyarthrite en termes d'ALD 30. Actuellement si les gens n'ont pas une autre pathologie rhumatismale comme moi (polyarthrite rhumatoïde), il n'y a pas d'ALD 30. Certains ont une ALD 31 pour poly-algie mais encore une fois cela dépend du médecin (fibrosceptique ou pas).
Ce texte sera ma participation 2022 à ce combat toujours en cours.
Bonne continuation a toutes et tous !
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Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
Publié sur Facebook le 7 octobre et sur mon site http://www.sherryyanne.com/ le 8 octobre 2022
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LORSQUE L’HEURE DE LA RETRAITE SONNE ENFIN
Par sherryyannepoetesse Le 2022-06-26
LORSQUE L’HEURE DE LA RETRAITE SONNE ENFIN
Lorsque l’heure de la retraite sonne enfin pour tous les travailleurs, que ceux-ci soient salariés, travailleurs indépendants, à leur compte, etc, c’est un moment fort et symbolique.
L’arrivée de la retraite signifie plus que le passage d’une vie ponctuée par les horaires de travail, un rythme régulier et continu pendant plus de quarante ans, avec ses joies et ses peines, ses avantages et ses inconvénients. C’est aussi le marqueur du temps qui passe, des années envolées, qui ne reviendront plus.
La porte de la jeunesse se referme et ouvre celle de la vieillesse et malheureusement, quoi que l’on fasse, personne ne peut bloquer cette porte, croyant ainsi conserver la jeunesse éternelle. Le verrouillage est automatique et seule la porte qui s’ouvre devant nous devient l’unique issue qu’il nous faut suivre, jusqu’à l’ouverture de la prochaine porte, celle qui nous fait sortir du parcours de notre vie terrestre pour entrer dans un monde inconnu, dont personne n’est revenu pour nous le raconter.
Cette fameuse heure de la retraite sonne officiellement à 62 ans mais certains font le choix de le vivre à 60 ans voire moins, et d’autres confiants dans leur santé, ou par nécessité de prolonger leur vie professionnelle, laisseront tourner l’horloge jusqu’à 67 ans, voire 70 ans. Cela reste un choix personnel.
Le grand moment, enfin arrivé, et le miroir renvoyant l’image d’une personne aux cheveux gris ou blancs, comment va-t-on vivre ce moment où la société nous qualifie du terme de « non productifs inactifs » ?
C’est à ce moment là qu’il faut rebondir et refuser de se laisser enfermer dans une case pernicieuse.
Les retraités (hommes et femmes évidemment), ont tout comme leurs aînés, consacrer les deux tiers de leur vie, à travailler pour ne pas être un poids pour la société, à l’enrichir par le fruit de leur travail, leur productivité et leur participation à l’effort de l’économie nationale. Ils ont aussi géré de front leur vie familiale, l’éducation des enfants, ce qui demande aussi un temps considérable d’énergie en plus de leur temps de travail.
Les jeunes gens qui arrivent dans la vie active en enviant le sort de leurs aînés et le montant de leurs retraites parfois supérieurs à leurs propres salaires, oublient bien trop souvent que ces dits retraités ont cotisé pendant plus de 40 ans, certains 43 ans et d’autres pendant 48 ans pour constituer leurs droits à la retraite, et que ce revenu de survie post professionnel, ils l’ont bien mérité par leurs années de labeur et de courage. Ils oublient aussi que les pensions de retraite ne constituent que 50% du salaire brut moyen sur 25 ans et que sur cette pension brute, l’état ponctionne encore des prélèvements sociaux, pouvant aller jusqu’à pratiquement 10% de celle-ci. La pension nette est par conséquent largement inférieure au salaire net que percevaient les retraités. A leur tour, les jeunes actifs devront faire l’expérience du travail sur une longue période, évoluer professionnellement et payer des cotisations, pour ouvrir leur propres droits à la retraite. Jalouser leur aînés est vil et mesquin et je n’ai aucun souvenir que notre génération ait tenu des propos similaires envers la génération précédente (au vu de certains commentaires odieux que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux)..
Cette mise au point étant faite, comment chacun va-t-il vivre cette « inactivité » professionnelle ?
Pour certains, le choix du bénévolat associatif devient une évidence, pour d’autres ce sera l’implication au sein de l’équipe des élus de la commune. D’autres encore vont s’adonner à diverses passions (bricolage, jardinage, cuisine, couture, tricot, peinture, écriture, musique, voyages, sorties culturelles (théâtre, cinéma, expositions divers, musées, opéra etc) ou gustatives (restaurants, auberges), sports divers, ou comme moi, généalogie).
Les années suivantes vont défiler à une vitesse vertigineuse. Il est important d’en prendre conscience pour les vivre du mieux possible.
Comme le chantait Tino Rossi dans les années 1970, « la vie commence à 60 ans » donc il faut profiter du peu de temps qui reste à vivre, pour réaliser les projets qui nous tiennent à cœur, et qui n’ont pas pu être réalisés avant, faute de temps.
L’argent est aussi un frein à concrétiser certains rêves mais malgré un train de vie réduit, par rapport aux années d’activité, on peut trouver des loisirs ou autres centres d’intérêts peu onéreux et d’accès facile ou pratique.
N’étant pas ni sportive, ni bricoleuse, ni adepte de couture ou cuisine, je consacre du temps aux recherches généalogiques, une activité commencée en 2004 mais à laquelle j’ai vraiment pu consacrer du temps, une fois que ma carrière professionnelle s’est achevée. En ce qui me concerne, le coût est vraiment modéré. Jai fait le choix d’acheter un logiciel, pour travailler tranquillement chez moi, sur mon ordinateur, même quand je ne dispose pas d’une connexion internet, je me suis inscrite sur le site de généalogie GENEANET, un site totalement gratuit qui offre des options supplémentaires aux abonnés premium pour un coût de 50 euros par an (ou 12,50 euros par trimestre pour ceux qui préfèrent payer ainsi), je commande parfois des copies de contrats de mariage aux archives départementales de la Loire pour un prix très modique (entre 5 et 6 euros chaque fois) et pour toutes les recherches de plus de 100 ans, j’ai accès gratuitement à toutes les archives départementales numérisées et mises en ligne, ce qui fait le bonheur des nombreux généalogistes amateurs comme moi. Je suis tranquillement assise dans mon fauteuil, devant mon ordinateur et je peux passer des heures en recherches. Je ne me ruine pas et j’entretiens ainsi le bon état de mon cerveau, le plus longtemps possible, tout en me faisant plaisir.
Pour compenser le fait d’être assise pendant plusieurs heures, il suffit de faire un peu de marche ou de vélo d’appartement, et cela entretient aussi le côté physique du corps qui subit malheureusement les outrages du temps. J’avoue que je devrais le faire plus souvent, et que sur ce plan, je ne donnerai aucun conseil, n’étant pas bien placée pour le faire. J’essaie en tout cas, et je ne me cherche pas d’excuses. Je n’ai jamais été très sportive.
L’ensemble des retraités que je côtoie régulièrement, ou qui sont dans mes contacts Facebook, (amis d’autrefois ou croisés sur la route de la vie) sont des personnes heureuses, équilibrées, qui ne s’ennuient jamais et qui profitent de tous les bons moments que la vie peut leur apporter.
Carpe Diem !
Profiter du moment présent, et le savourer à chaque instant ne peut qu’apporter joie et plaisir. Essayer de toujours voir le côté le plus positif de ce temps qui reste à vivre est sans doute le moyen le plus serein pour aborder la retraite et affronter le côté inexorable de l’horloge qui tourne, pour ne pas dire qui s’emballe, et ne revient jamais en arrière.
A tous les retraités, je vous souhaite sincèrement la meilleure retraite possible et de vivre le plus longtemps possible, bien dans votre tête, bien dans votre corps, dans le meilleur état de santé possible..
Prenez soin de vous !
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Tous droits réservés 26 juin 2022
Viviane B-Brosse alias SherryYanne
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NOSTALGIE SUR LE TEMPS QUI PASSE
Par sherryyannepoetesse Le 2022-06-07
NOSTALGIE SUR LE TEMPS QUI PASSE
Nostalgie sur le temps qui passe trop vite !
On croit qu'avoir 20 ans dure éternellement mais voilà que le palier des 30 ans est atteint, sans même avoir ressenti qu'on grimpait sur l'échelle raide du temps.
La vie est belle et la jeunesse irradie notre être, mais voilà que les 40 ans apparaissent sur le grand escalier du temps.
En bon optimiste, on se dit qu'on a encore du temps devant soi et sans même sans rendre compte, nous voilà avec 50 ans au compteur, un demi siècle.
Mazette !
Oh temps suspends ton vol, tu vas trop vite tout d'un coup et on n'a plus l'énergie pour suivre.
Malgré tout, bon an, mal an, on franchit le cap des 60 ans, l'âge de la retraite sonne et on commence à se dire que la roue a tourné bien vite.
On se rapproche de plus en plus du terminus,.
Hélas !
Le temps poursuit sa route sans entendre nos doléances, et comme on n'a pas le choix, on s'accroche dans cette course où la fin n'amuse personne.
Bonne continuation à vous toutes et tous !
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Tous droits réservés 2 juin 2022
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
Publié sur Facebook le 2 juin et sur mon site le 7 juin 2022
Photos trouvées sur internet sans mention de droits
FAIRE FACE A LA MALADIE SANS SOMBRER DANS LA DÉPRESSION
FAIRE FACE A LA MALADIE SANS SOMBRER DANS LA DÉPRESSION
L’article que je veux écrire sur ce sujet n’est pas simple car c’est un sujet tabou et je me suis rendue compte dans les groupes « Fibromyalgie » dont je fais partie que c’est un sujet récurrent et que les rares personnes positives qui essayaient de donner des conseils positifs se faisaient souvent rabrouer par ceux et celles qui se complaisent dans leurs douleurs quotidiennes. C’est la raison pour laquelle je ne donne que des informations pratiques, juridiques ou administratives car je suis souvent agacée par le fait que beaucoup de personnes s écoutent beaucoup trop et que ce n’est malheureusement pas comme cela qu’on fait face à la maladie et à la vie en général, qui est bien souvent parsemée d’épines pour beaucoup de monde.
J’ai bien conscience que la douleur et la fatigue quotidiennes, permanentes, plongent dans la déprime et c’est pourquoi je sais aussi, pour le vivre quotidiennement, qu’il ne faut pas ressasser sans cesse ses douleurs, son mal-être physique qui devient vite un mal-être mental si on n’y prend pas garde.
Le pas est vite franchi et je lis régulièrement des personnes qui deviennent dépendantes aux médicaments anti-douleur, aux opiacés et aux antidépresseurs pour finir, car elles ont l'impression qu'elles sont les plus malheureuses du monde et que la vie ne vaut pas le coup d'être vécue. Je pense qu'à un moment donné, il faut se dire qu'il y a toujours des personnes, plus malheureuses, plus malades, plus infirmes et/ou handicapées etc...
Se regarder le nombril en ressassant ses maux n'est aucunement bénéfique.
Bien au contraire !
Ces personnes se plaignent que leur entourage ne les comprend pas, et ne font pas d’effort pour elles mais ces dites personnes ne se rendent même pas compte qu’elles n’en font aucun pour leurs proches. Dernièrement deux personnes annonçaient qu’elles étaient invitées chez leurs enfants mais vu leurs douleurs, elles n’iraient pas et que leurs enfants n’avaient qu’à comprendre.
Je suis restée sidérée devant tant d’égoïsme.
En effet ces personnes qui se plaignent de ne pas être comprises, n’hésitent pas à peiner considérablement leurs enfants (ou autres proches). Je suis désolée mais c’est honteusement égoïste. Cela revient à dire que les autres doivent comprendre, plaindre, avoir de l'empathie mais c'est à sens unique apparemment. Il aurait été plus simple de faire plaisir à leurs enfants en anticipant la douleur avec des comprimés à cet usage. Je peux le comprendre une fois en passant, nul n'est à l'abri d'un malaise, et/ou autre mal (grippe, gastro, etc....) survenus inopinément. Dans ces cas de figure, il est compréhensible de ne pas mettre en danger sa santé et celle d'autrui, mais quand ce genre d'attitude devient habituel avec tous les proches, ce ne sont pas les proches, qui sont les coupables et le malade, la victime, mais bien l'inverse.
Il faut parfois entrer dans une introspection pour analyser son propre comportement et c'est un signe de sagesse que d'y avoir recours. Aucun être humain n'est parfait et le reconnaître est en soi faire preuve de maturité.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais j’avoue que cela m’a vivement interpellée.
Pour en revenir à la douleur et au fait de se répéter à longueur de journée qu’on a mal, il faut réagir, non pas en termes de lamentations mais bien plutôt de réactions et de combativité.
Pour éviter de s’écouter, pour ne pas sombrer dans la déprime, il faut occuper son esprit par des activités qui font du bien au mental.
Chez certains, certaines, ce sera le bricolage, la cuisine, la décoration, la couture, le sport et j’ai remarqué que toutes les personnes qui allaient au-delà de leurs limites, construisaient leur vie, leur avenir, avec leur maladie, leurs douleurs, au lieu de la détruire par une sur-médicamentation et des jérémiades sans fin.
J’ai aussi découvert au travers des groupes cités ci-dessus (je suis restée à ceux concernant la fibromyalgie mais je suis sûre qu’il existe la même chose dans ceux consacrés à d'autres pathologies), que ce sont souvent les plus jeunes (20 à 40 ans) qui s’écoutent le plus, un peu à l’image de notre société qui a fait que la génération des enfants nés depuis 1980 environ, se comportent comme des enfants rois, à qui il ne faut rien refuser et qui sont fatigués au moindre petit effort demandé.
Le prologue de mon article étant un peu long, je vais aborder maintenant le sujet de faire face à la maladie pour éviter de sombrer dans la dépression.
Dans un premier temps, pour éviter des séances de « psy » qui vous laissent sur le « carreau » financièrement et émotionnellement, je vous invite à prendre un cahier et à écrire tout ce qui vous passe par la tête dont votre souffrance, vos douleurs, votre mal-être etc…
C’est ce que j’ai fait et cela marche. J’appelle cela la scripto-thérapie.
J’ai transcrit tous mes maux sous forme de mots, dans des poèmes. Cela m’a ensuite ouvert l’esprit sur une forme d’expression poétique et cela m’a permis d’écrire pratiquement 1000 poèmes que j’ai publié dans une dizaine de recueils.
Vous n’êtes pas non plus obligés de passer par l’étape écriture si vous avez des centres d’intérêt qui vous donnent de la joie lorsque vous les pratiquez.
Personnellement, lorsque j’ai fini avec l’étape écriture de 2012 à 2018, je suis passée à autre chose.
Je pratique la généalogie depuis 2004 et j’avais laissé tomber pendant quelques années. Depuis 2014, je m’y suis remise à fond et le temps que je passe en recherche d’ancêtres, me fait oublier momentanément, mes douleurs parfois insupportables.
J’ai aussi tricoté des couvre-lits en crochet pour toute ma famille (enfants, petits-enfants) et comme pour la généalogie, la concentration à réaliser un bel ouvrage, permet d’occulter momentanément la douleur.
Pour éviter la dépression, il faut faire des choses qui vous donnent du plaisir car cela apporte du « bonheur » à votre cerveau et cela a un effet positif et anti-dépresseur, sans avoir recours à aucun médicament. Je crois qu’on appelle cette molécule l’endorphine qui est constituée du même principe que la morphine sans le danger de dépendance et d’effets secondaires.
Depuis cette année 2019, je me suis lancée dans l’apprentissage du piano car je m’étais promis que lorsque j’aurais 60 ans, je me lancerais, et j’essaie toujours de tenir mes promesses.
De plus c’est un nouveau challenge car ayant de l’arthrose dans les poignets, les pouces et les index main droite et main gauche en plus de la polyarthrite rhumathoïde, il me faut lutter en permanence contre la douleur et le manque de souplesse de mes mains et doigts. C’est donc une manière de dire encore non à la maladie et à la dépendance que cela entraîne.
Je viens de parler de mon cas personnel mais parmi mes contacts atteints (atteintes) de maladies diverses, j’en ai qui écrivent des polars à succès, d'autres écrivent des poèmes ou des romans. Certaines réalisent des canevas sublimes, tricotent de merveilleux petits personnages en crochet, ou se sont lancé(e)s dans la peinture, dans la pratique d'un instrument de musique comme le piano pour moi. D'autres pratiquent la méditation, le sport, des activités qui correspondent à leur propre personnalité. Ces personnes souffrent aussi, mais elles refusent que la maladie soit la plus forte, tout comme moi. C'est un état-d'esprit mais c'est ce qui permet de faire face, d'affronter, et surtout d'avancer encore et toujours sur le chemin de la vie.
Mon médecin, mon rhumatologue et mon chirurgien sont unanimes pour dire que mon « mental d’acier », ma conception de la vie positive ont été des facteurs concluants pour l’acceptation et la prise en charge de mon cancer et son suivi, mon burn-out, ma fibromyalgie et ma polyarthrite.
C’est la raison pour laquelle j’avais envie d’apporter mon témoignage pour que vous aussi puissiez faire face à vos douleurs quotidiennes et si une seule personne, après avoir lu ce texte, me dit qu’elle a décidé elle aussi de changer de manière d’être et d’affronter sa maladie de façon plus positive, je serai contente d’avoir écrit cet article où je me livre beaucoup, plus que je ne le fais habituellement, dans mon quotidien car une sorte de pudeur me retient toujours.
Une question d’éducation sans doute !
En tout cas, prenez soin de vous et soyez plus forts, (fortes) que la maladie car à ce moment-là, c’est vous qui vaincrez et non pas le mal qui vous ronge le corps et l’âme.
RESTEZ POSITIFS OU POSITIVES ET VOUS SEREZ LES PLUS FORTS OU LES PLUS FORTES !
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MISE A JOUR 31 MAI 2022 :
Agacée par les éternelles lamentations de certaines personnes qui ne se remettent jamais en question, dans les groupes consacrés à la fibromyalgie, j'ai fait du tri en 2019 en quittant plusieurs groupes, et j'avais écrit cet article sur mon blog.
J'avais conservé 3 groupes mais je viens d'en quitter 2 autres, ne conservant que celui dédié aux démarches administratives où je peux apporter mon aide.
Certaines personnes dans ces groupes révèlent un comportement toxique, sidérant de bêtise et d'égoïsme et le dernier truc que j'ai lu, m'a fait sortir de mes gonds, en l'occurrence desdits groupes.
Malades oui ! Despotiques non !
Beaucoup de "malades" ne prennent pas en otages, leurs proches, que ceux-ci soient empathiques ou non, dévoués ou non.
Je crois sincèrement que ces personnes négatives sont toxiques pour celles qui essayent de s'en sortir du mieux qu'elles peuvent et en finalité, elles desservent la cause du handicap invisible, alors que c'est un combat au quotidien.
Ce n'est bien evidemment qu'un ressenti personnel.
Bonne continuation à tous ceux atteints de cette "saloperie" invalidante et autres pathologies aussi pénibles à vivre (polyarthrithe rhumathoïde, cancer, spondilarthrite, problèmes thyroïdiens (Hashimoto par exemple) et toutes les autres maladies qui touchent tant de personnes luttant dans la dignité, chaque jour de leur vie).
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Tous droits réservés 15 septembre 2019
Remis à jour le 31 mai 2022
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
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CONFUSION D’IDÉES, MANQUE D’INSPIRATION
Par sherryyannepoetesse Le 2022-01-06
CONFUSION D’IDÉES, MANQUE D’INSPIRATION
Assise devant mon ordinateur, je ferme les yeux, espérant l’idée qui viendra booster mon incurie épistolaire.
Tout se mélange dans ma tête, des parcelles d’idées fusent, viennent et s’en vont .
Cela va de l’actualité sociétale, pour ne pas dire médicale, à la généalogie, en passant par la possibilité d’écrire un conte.
Une vraie calamité car rien ne tient la route.
Je ne suis qu’un cerveau vide, une vieille « toupie » qui n’arrive plus à être structurée dans ses pensées, organisée dans sa méthode de travail.
Il ne m’est même plus possible de revenir en arrière et d’essayer de construire un poème, en comptant les pieds tout en vérifiant les alexandrins. C’est désormais « mission impossible ».
Ecrire un article sociétal pour mon blog pourrait s’avérer possible car il y a tant et tant de choses à dire sur ce monde qui part en « cacahouètes », cette société qui ne ressemble plus à celle de mes 20 ans, où la mode « peace and love » avait laissé des traces de liberté et de fraternité.
Je suis nostalgique de cet univers où la tolérance enfermait l’obscurantisme au fond du placard de l’oubli.
De nos jours la « woke culture » et la « cancel culture » sont passées par là, détruisant tout sur leur passage, aussi malfaisantes qu’Attila qui ne laissait derrière lui que des terres brûlées, aussi malsaines qu’une épidémie sanitaire.
Ce que je lis ou découvre chaque jour m’horripile et me révulse.
Comment peut-on remettre en question l’ordre naturel des choses au nom d’un processus de déconstruction tant de l’humain, que de la civilisation, que ce soit sur le plan de l’individu ou de l’Histoire ?
Incroyable !
Nos ancêtres repartiraient vite dans leurs tombes s’ils avaient l’opportunité de revenir faire un tour dans le monde des « vivants ».
Penser à cela me démoralise et je me dis que certains passages de la Bible sur la fin des temps, trouvent une résonnance dans la société que l’on vit actuellement et sur le plan historique, je me dis aussi que toutes les grandes civilisations ont eu une fin, dés lors qu’elles ont sombré dans la décadence puis dans l’obscurantisme et franchement, j’ai vraiment l’impression que si personne n’y fait gaffe, la civilisation humaine telle qu’elle est actuellement fonce droit dans le mur d’une fin inexorable.
Je vais donc mettre ma tête dans le sable comme l’autruche et oublier le drame qui se prépare pour les décennies à venir.
Que pourrais-je donc écrire ?
Toujours pas de lueur ou de déclic, hélas !
Je vais donc en rester là avec cet écrit mi-figue, mi-raisin.
Demain sera un autre jour, et peut-être qu'il me viendra l’idée lumineuse d’un thème spécifique ou d’une histoire à raconter.
Bonne soirée à toi lecteur qui passe sur mon blog !
Peut-être t’es tu égaré ou bien es-tu venu sciemment ?
Dans ce cas je te remercie pour ton passage et ta lecture.
Prends soin de toi par les temps qui courent !
Au plaisir de te retrouver !
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Tous droits réservés le 6 janvier 2022
Viviane Brosse alias Sherry-Yanne
Copyright N°00067596
Publié sur mon site le même jour.
POURQUOI ECRIRE ?
Ecrire, pour quoi ?
Ecrire, pour qui ?
Sans doute pour soi,
Mais pour être lu(e) aussi !
Depuis quelques années, je fréquente les réseaux sociaux ou plus précisément Facebook et je côtoie virtuellement des auteurs divers, dans différents groupes d’écriture.
Certains écrivent des romans, d’autres de la poésie et d’autres encore des autobiographies.
La plupart d’entre eux affirme écrire pour eux-mêmes sans se soucier de leur notoriété, mais paradoxalement, ces mêmes personnes sont furieuses de l’indifférence littéraire des lecteurs potentiels n’achetant pas leurs ouvrages.
Personnellement je suis adepte de la franchise et je sais qu’en toute sincérité, on écrit pour soi mais aussi pour trouver une résonnance auprès des lecteurs car être lu(e) permet aussi d’exister.
Celui qui écrit des recueils ou livres qu’il fait publier a besoin d’être reconnu dans son activité épistolaire. Celui qui prétend le contraire me semble toujours douteux et très souvent une attitude contraire à ses affirmations vient me conforter dans mon ressenti sur cette prétendue indifférence.
La nature humaine a besoin de reconnaissance, c’est ainsi !
Que ce soit dans le milieu familial, professionnel, sportif, musical ou littéraire, chacun essaie de trouver le moyen de s’épanouir et d’exister socialement.
Cela permet de vivre et de faire face aux obstacles et autres épreuves que les vicissitudes de la vie déversent en flots torrentiels pour certains. La vie n’est pas un long fleuve tranquille et pour surnager, il faut une bouée de sauvetage.
L’auteur la trouve dans l’écriture.
Ecrire lui permet de vider le « trop plein », d’exprimer des émotions, de faire part de ses opinions, d’extérioriser son amertume, son chagrin mais aussi ses joies.
S’il ne voulait pas être lu, il écrirait sur un cahier secret enfermé à clef et dont personne n’aurait l’accès. Au lieu de cela, ledit auteur publie ses œuvres sur internet, à la vue du monde entier où il les fait publier par un professionnel de l’édition ce qui n’est pas vraiment une forme d’intimité. Cela sous-entend que le désir premier de l’auteur, poète, écrivain est d’être lu par le maximum de personnes et qu’en passant par un éditeur, son but est de vendre sa production littéraire.
Depuis quelques années, sur internet, j’observe les procédures des uns et des autres et il s’avère flagrant que l’objectif principal est de vendre au plus grand nombre possible de lecteurs (pour ceux qui passent par la case édition, évidemment).
Ceux qui prétendent le contraire me font sourire et je ne les crois pas, bien évidemment. Il faut cesser de se voiler la face et surtout demeurer honnête avec soi-même comme avec les autres. Ceux qui écrivent veulent être lus et ceux qui éditent veulent vendre, c’est une évidence.
En ce qui me concerne, j’ai remarqué que j’achetais bien plus des ouvrages que l’on ne m’en achète mais c’est sans importance (contrairement aux années précédentes où cela m'aurait chagrinée) car j’ai mis un point final à ma « carrière poétique » fin 2015 (je fais publier l'ensemble de mes poèmes écrits entre 2012 et 2015 pour le plaisir de les voir regroupés dans des recueils de poésies que je vais offrir à mes enfants, une sorte d'apothéose poétique!).
Par contre, je ne céderai jamais aux effets de mode et je ne lis et n’achète que ce que j’aime vraiment, sinon ce serait de l’hypocrisie et l’hypocrisie ne fait pas partie de mes valeurs d’être.
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LE TEMPS DU DEUIL
Le temps du deuil est une étape par lequel nous passons tous un jour ou l’autre même si chacun souhaite que ce soit le plus tard possible.
La mort d’un être cher est une épreuve, un moment déchirant qui transforme nos vies et fait naître un puissant sentiment de désespoir. Chacun y sera confronté un jour ou l’autre.
Le deuil fait souffrir. Le mot exprime simultanément la perte et le parcours psychologique qui s’ensuit.
L’absence est marquante. L’affliction est constante, les sentiments sont toujours là. Les souvenirs génèrent de grandes souffrances. Le quotidien est difficile.
Le parcours est long et douloureux pour la personne touchée par l’absence. Elle doit apprendre à vivre sans l’autre, elle doit se détacher. Si chacun réagit différemment, un cheminement universel existe. C’est le travail du deuil.
La vie pousse à se faire à l’idée du départ de l’autre. Le chemin doit continuer sans lui ou elle.
« Faire son deuil », L’expression, que l’on entend comme une invitation à « passer à autre chose », en dit beaucoup sur le double tabou que représentent aujourd’hui la mort et le chagrin dans notre société. Ce cheminement est un processus long et complexe et pourtant essentiel pour reprendre goût à la vie.
Sur le site https://mieux-traverser-le-deuil.fr/combien-de-temps-dure-le-deuil/ j’ai trouvé un article assez complet sur le processus du deuil, si différent pour chacun d’entre nous, puisque nous n’avons pas tous les mêmes personnalités, avec ce que cela entend en termes de ressenti, d’une douleur qui chamboule notre cœur ou notre âme.
« Le processus de deuil est universel mais la façon de le vivre est unique pour chacun. De nombreux paramètres vont influer sur l’intensité et la durée du deuil. Les conditions du décès, les ressources intérieures de la personne endeuillée, la nature de la relation avec la personne décédée, la présence d’un réseau de soutien de qualité.
Un temps incompressible et unique pour chacun!
Quelle que soit la nature du deuil vécu, il est certain qu’il sera long. Il est essentiel de se donner le temps de vivre les étapes du processus de deuil et d’accomplir le travail de deuil qui l’accompagne. Il est erroné de penser que la page d’un deuil peut être tournée en six mois, ce serait méconnaître la dynamique de cicatrisation psychique qui est à l’œuvre. C’est encore plus vrai quand le deuil survient dans des circonstances brutales (suicide, accident, meurtre). Ou quand il s’agit de la perte d’un enfant. Le traumatisme est si profond, la douleur si intense, il faudra beaucoup de temps pour se reconstruire et cicatriser la blessure intérieure du lien coupé avec l’être aimé. (…) Nous pouvons dire de façon générale, qu’il faut entre 1 et 5 ans pour retrouver une vie moins douloureuse après la mort d’un proche :
Au-delà de ces durées de temps, la personne en deuil a le sentiment que le plus gros de sa souffrance est dernière elle. La cicatrice de l’ancienne blessure sera toujours présente mais grâce au processus de deuil, la douleur est devenue progressivement plus tolérable, moins violente »
Lorsque nous sommes confrontés au deuil, nous réagissons tous de manière différente.
Certains iront au cimetière tous les jours car ces visites quotidiennes leur permettent de parler au défunt tant aimé et inconsciemment d’avoir l’impression qu’il (ou elle) est toujours présent(e) à leur côté, un peu comme on prend le café le temps d’une visite chez un proche aimé.
D’autres par contre, n’éprouveront aucune émotion en allant au cimetière car pour ces personnes, le défunt n’est plus là. Ce n’est qu’un édifice dans lequel repose supposément pour l’éternité l’être cher qui nous a quitté, (même si les concessions éphémères (30 ans désormais) et non renouvelées interpellent sur le fait que nos morts chéris finissent aussi dans l’ossuaire communal au bout de 3 ou 4 générations).
Faire de la généalogie et visiter les cimetières en quête de noms d’ancêtres fait prendre conscience de cette sordide réalité.
Pour en revenir au deuil, il est important d’écouter son corps, son cœur, son esprit ou son âme car toutes ces parties de nous-mêmes qui font ce que nous sommes en tant qu’être humain, permet d’avancer dans cette étape incontournable et d’aller vers la guérison de ce mal qu’est l’absence, même si on n’oublie jamais car il est impossible d’oublier ceux que l’on aime, que l’on a aimé et qui nous ont accompagné toute une partie de notre vie.
Il ne sert à rien d’émettre critique ou jugement sur l’autre, celui qui est différent et qui traverse son propre deuil autrement.
Personnellement je fais partie des personnes qui vont peu au cimetière sauf en ce qui concerne mon fils, le jour anniversaire de sa naissance et celui anniversaire de son décès.
Je viens de perdre mon père, il y a deux mois et je sais déjà que je ressens la même chose que pour mon fils.
Aller au cimetière ne m’apporte rien car pour moi ce n’est qu’un édifice qui contient leurs dépouilles mais eux ne sont plus là. Ils sont ailleurs dans un univers invisible pour moi. Je sais qu’aller au cimetière ne me permet pas de faire mon deuil.
Par contre que ce soit mon fils, mes grands-parents et désormais mon père, je me sens en communion avec eux à divers moments de la journée, ou de la vie tout simplement.
J’ai une sorte de philosophie, où je me sens en harmonie avec l’univers et dans ces moments intenses qui me secouent l’âme littéralement, qui me broient le cœur parfois, j’associe tous mes défunts chéris et j’ai l’impression qu’ils sont là, présents à mes côtés, dans une autre dimension spatio-temporelle. Je les ressens près de moi et c’est quelque chose de tellement fort que c’est indescriptible. Les souvenirs reviennent et des larmes de tristesse, de nostalgie, de tendresse, se mêlant dans un bouquet d'émotions diverses, me submergent, me laissant parfois anéantie. Pourtant malgré ce chagrin du à l'absence de l'être aimé, je ressens souvent une sérénité (sensation personnelle bizarre) comme s’ils m’apportaient une paix intérieure. Je sais ou je sens qu'ils sont là près de moi et que leur "esprit" n'est pas mort. Celui-ci voyage ailleurs et un jour, nous serons tous réunis dans cet univers inconnu.
Comme je l'ai bien précisé plus avant dans mon texte, ce n'est que ma démarche personnelle. De ce fait, je respecte et je comprends ceux qui ont besoin de ces visites régulières au cimetière pour apaiser leur chagrin. L'important est de pouvoir faire son deuil, d'accepter l'absence de l'autre et de retrouver petit à petit, une forme d'apaisement de la douleur et du manque de l'autre.
Comme je l’ai dit plus haut, nous sommes tous différents et il faut savoir accepter que les autres ne sont pas « nous » et qu’ils ont le droit de traverser les étapes du deuil d’une manière autre que la nôtre.
Je finirai cet article en disant que vous mes défunts chéris, je vous aime et je vous aimerai toujours.
Que la paix soit sur vous, pour l'éternité, où que vous soyez !
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Tous droits réservés le 15 novembre 2019
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
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VIVRE AVEC LA FIBROMYALGIE
Pourquoi ce titre et pourquoi cet article ?
Au départ, je n’avais pas l’intention d’écrire sur ce sujet mais depuis quelques temps, je me suis inscrite sur des groupes concernant cette pathologie particulière et j’ai réalisé que beaucoup de personnes étaient désarmées face à cette réalité. Des centaines de personnes témoignent de leur vie quotidienne, de leur désarroi, de leur interrogation. Certaines vivent avec cette pathologie depuis des années et d’autres en sont au premier stade, celui de la découverte et c’est pour ces personnes là que je me suis décidé à écrire cet article pour témoigner de mon parcours mais aussi pour apporter une note positive car face à la maladie, nous avons tous deux choix, celui d’accepter et de continuer à avancer, en faisant avec nos douleurs quotidiennes ou celui de ne pas accepter, et de sombrer dans un état encore pire car si le mental ne suit pas, les douleurs prennent le dessus et empoisonnent la vie de ceux qui les subissent.
Je me suis rendue compte que toutes les personnes concernées décrivaient les mêmes symptômes mais également les mêmes tracas quotidiens avec l’ensemble du corps médical, avec le regard des autres, de sa propre famille mais aussi de ses proches ou de ses collègues professionnels.
Cela m’a interpellée car je suis moi-même diagnostiquée fibromyalgique depuis 1 an même si dans la réalité, je le suis depuis au moins 7 ou 8 ans mais j’ai dû faire face au fibro-scepticisme de mon précédent médecin traitant et de l’actuel, dans un premier temps, car pour eux c’était une maladie psychosomatique et je n’en avais pas le profil car je suis une personne cartésienne, ayant des capacités analytiques et une grande force mentale donc pour eux, cela ne pouvait pas être cela. Tous mes problèmes de santé étaient forcément le fait d’autres pathologies à découvrir mais pas la fibromyalgie.
D’ailleurs pour faire une parenthèse, je déteste ce terme de « psychosomatique » qu’on accorde avec toutes les conjugaisons de la vie, quels que soient les soucis médicaux, familiaux, professionnels, etc etc de tout un chacun.
Pour en revenir au sujet de mon article, je précise que je ne m’écoute pas et bon an, mal an, je suis allée travailler avec mes douleurs et mes insomnies cruelles. Mes collèges se rappellent qu’il m’arrivait de ne dormir que 10 heures sur une semaine entière et que je stockais des analgésiques, de l’alcool de menthe et un sac plastique dans mon bureau pour faire face aux petits inconvénients de la journée c’est-à-dire ces fichues douleurs qui harcelaient mon corps, me laissant livide et pantelante, trop souvent à mon goût mais bon, une fois la crise passée, il n’y avait pas plus actif que moi ! humour !
Dans un précédent article datant de juillet 2016, il me semble, j’ai décrit le cheminement du syndrome d’épuisement professionnel pour l’avoir vécu également, suite aux surcharges de travail, et à la non reconnaissance des employeurs, ce qui est devenu une caractéristique de notre société moderne, ou on demande toujours plus d’efforts aux salariés sans pour autant, montrer à leur égard le moindre signe de remerciement et de valorisation du travail fourni que ce soit sur le plan humain, carriériste ou financier.
Souvent le syndrome d’épuisement professionnel s’accompagne d’un syndrome d’épuisement familial, ce qui était mon cas.
La personne malade est dans un état d’asthénie totale, avec des vertiges, des pertes de mémoire, des douleurs, des insomnies, une dévalorisation totale de son être, n’ayant plus d’espoir dans l’avenir, ne percevant plus le positif de la vie et cela induit souvent un diagnostic erroné mais tellement « fourre-tout » qu’on appelle état dépressif. Personnellement, j’ai eu de la chance car mon médecin traitant, ayant assez bien cerné ma personnalité, a évité de me prescrire des anti-dépresseurs, auxquels je suis allergique, de toute façon et c’est tant mieux car cela oblige à trouver un autre cheminement thérapeutique pour reprendre confiance en soi et en la vie, en ses capacités intellectuelles et professionnelles et personnellement je m’en suis sortie grâce à la scripto-thérapie (j’écrivais des poèmes ou des articles sur tous les sujets qui me passaient par la tête) et grâce au crochet qui m’a permis de me stabiliser dans la sérénité et dans le calme de mon univers quotidien.
Une chose est sûre ! que ce soit pour le « burn-out » ou la fibromyalgie, le stress récurrent, qu’il soit vécu ou plutôt subit dans l’univers professionnel ou familial est un élément déclencheur mais en est-il la cause ? Je ne pourrais pas répondre car je ne suis pas médecin. J’ai aussi constaté que les personnes souffrant de fibromyalgie étaient aussi atteintes de spasmophilie avec des crises de tétanie depuis leur enfance ou leur adolescence. Personnellement, un médecin m’a fait passer des tests en 1979 et annoncé que je souffrais de spasmophilie, ce qui déclenchait parfois lors de chocs émotionnels, psychiques, physiques, des crises de tétanie. J’avais 20 ans et j’ai appris à gérer cela. J’ai presque toujours un sac plastique sur moi et je respire dedans pendant une dizaine de minutes (inspiration-expiration) jusqu’à ce que la crise passe.
Pour vivre avec la douleur, il faut connaître son corps, ses réactions, sa capacité à supporter mais c’est un travail sur soi-même qui prend des années pour arriver à maîtriser les aléas qui en découlent.
Pour en revenir à mon témoignage, suite à mon arrêt maladie, pour syndrome d’épuisement professionnel, les douleurs récurrentes étaient (et sont) toujours là, des douleurs diffuses dans tout le corps, des douleurs similaires à de la polyarthrite rhumatoïde, des tendinites à répétition, des torticolis ou névralgie d’Arnold, des insomnies terribles, une sensibilité exacerbée au son et à la lumière, des désordres intestinaux et lors de mes rencontres tant avec le médecin du travail qu’avec le médecin conseil de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), il a été évoqué la possibilité de la fibromyalgie en tant que maladie invalidante. Mon médecin, qui au départ, était contre cette possibilité, a changé d’avis lorsqu’il a lu des études récentes prouvant que ce ne serait pas une maladie psychosomatique mais plutôt un dérèglement du système central, ce qui expliquerait que toutes les personnes diagnostiquées aient des symptômes similaires, alors qu’elles sont issues de milieux différents (social, professionnel, familial, ethnique, etc). Il s’est donc décidé à m’envoyer consulter un rhumatologue pour mettre enfin un nom sur ma souffrance quotidienne.
Ledit rhumatologue m’a fait passer le test des fameux points de sensibilité indiquant une fibromyalgie ainsi qu’une prise de sang et une autre 3 ou 4 mois plus tard. Mon taux de rhumatoïdes s’élève à 574 au lieu de 0 à 14, pour la norme standard et il a détecté 16 points authentiques de fibromyalgie sur les 18 points cliniques. Il a donc confirmé à mon médecin traitant, ce que le médecin du travail et le médecin conseil avaient déjà supposé, c’est-à-dire que j’ai rejoint la grande famille des malchanceux atteints de fibromyalgie.
Quel est le quotidien de la personne fibromyalgique ?
Pas toujours simple à définir !
Il y a des jours « avec » et des jours « sans » mais quand ce sont les jours « sans », c’est la catastrophe pour plusieurs jours en général !
Une chose est sûre : Oubliez la personne que vous étiez avant car elle ne reviendra jamais plus et si vous n’acceptez pas votre sort, ce sera l’enfer pendant des années. J’étais une hyperactive et j’ai dû apprendre à ne plus pouvoir faire les choses que je faisais avant, à devoir m’asseoir dés que j’étais un peu fatiguée, à ne plus pouvoir faire mon ménage, faire mes courses, ou toute autre activité nécessitant un certain effort sans devoir me reposer ensuite. Au début, cela me donnait envie de pleurer et puis j’ai appris à accepter mon sort. L’acceptation est un cheminement obligatoire pour aller non pas vers la guérison mais vers un mieux-être émotionnel et mental.
De plus je ne suis pas une adepte des médicaments, étant allergique à la plupart d’entre eux donc j’ai appris à doser la souffrance, à la quantifier de manière à ne prendre du paracétamol que lorsque la douleur est insupportable. Si j’estime qu’elle est supportable, je ne prends rien. Le soir, je prends des comprimés ou gélules à base de plante et je me contrains à prendre un anxiolytique uniquement en cas de crise d’angoisse sévère, ce qui arrive plus souvent la nuit que le jour, évidemment. Le silence et le noir absolu, quand on est en pleine crise d’insomnie, déclenchent malheureusement des crises d’angoisse pas toujours faciles à canaliser.
Maintenant je vais être plus précise en détaillant ces fameux symptômes identiques chez tous les fibromyalgiques, symptômes qui pourrissent notre quotidien.
Liste desdits symtômes de mon quotidien et de celui des autres fibromyalgiques :
- Douleurs diffuses allant de la tête au bout des orteils, en passant par la nuque, le cou, les cervicales, les dorsales, les lombaires, les fesses, le haut des cuisses, les cuisses, les genoux, les chevilles, les mollets, la plante des pieds et les orteils, sans oublier les épaules, les poignets et les doigts ? Ces douleurs sont musculaires, nerveuses et osseuses.
- Maux de tête récurrents et parfois insupportables
- Tendinites à répétition
- Névralgies d’Arnold
- Fourmillements dans les extrémités (pieds et mains)
- Irritation des yeux
- Jambes sans repos
- Syndrome du côlon irritable (constipation, douleurs abdominales etc)
- Colopathie à répétition
- Ballonnements avec prise de poids suite à des rétention d’eau
- Problèmes urinaires avec envie d’uriner fréquemment
- Insomnies récurrentes (les fibromyalgiques dorment peu, mal et ce manque de repos est source d’autres problèmes)
- Fatigue permanente du lever au coucher le jour et malheureusement aussi la nuit
- Hypersensibilité à la lumière
- Hypersensibilité au son
- Vertiges
- Pertes de mémoire immédiate
- Mélange des mots
Et j'en oublie sans doute!
De plus en vieillissant, l’arthrose s’installe aussi et s’amuse à provoquer ses propres ravages dans le dos et les genoux en ce qui me concerne mais sans doute ailleurs pour d’autres personnes.
Voilà ce que j’ai trouvé sur internet concernant cette maladie et ses symptômes (impossible de me rappeler la source pour vous la citer:
- Un sommeil perturbé.
- Des paresthésies des membres supérieurs (fourmillements).
- Des perturbations psychiques importantes à type de dépression essentiellement.
- Des douleurs à la pression (même légère) de certaines zones précises du corps (points de Yunus).
- Une impression de crispation des mains.
- Une fatigue générale intense.
- De façon générale, le patient atteint de fibromyalgie ressent un malaise se caractérisant par une douleur généralisée, associée à une importante fatigue, ou plus précisément un surcroît de fatigue. D'autre part, certaines zones de son corps sont plus sensibles au toucher que d'autres, ce qui l'empêche d'accomplir les tâches inhérentes au quotidien, aggravant du même coup son état psychologique.
- La première plainte d'un individu atteint de fibromyalgie est la douleur. Il s'agit :
- De douleurs diffuses se situant globalement dans l'axe du corps, c'est-à-dire qu'elles concernent les régions du cou, des lombes (bas du dos) et des fesses.
- Des douleurs localisées se situant au niveau du rachis (colonne vertébrale) essentiellement.
- Une caractéristique typique des douleurs ressenties au cours de la fibromyalgie, est leur majoration par le froid, l'anxiété, le stress, ou la fatigue. Cette fatigue touche essentiellement les muscles, et donne l'impression d'une sensation de noeud, ou de brûlure.
- Les patients se plaignent également d'une sensation de gonflement dont la localisation varie selon les individus. A cela s'ajoutent d'autres symptômes moins fréquents :
- Il s'agit d'une impression de fourmillements (paresthésies), de chaleur ou au contraire de froid au niveau de la peau, s'associant à une perturbation de la coloration cutanée (ce que l'on appelle des troubles vasomoteurs).
- Plus précisément, les patients atteints de fibromyalgie ne décrivent que :
- Les douleurs durent depuis plusieurs mois en trois endroits différents au moins. La moindre douleur est insupportable, intolérable. Le plus souvent la douleur ne touche pas les mains et les pieds et se situe :
- Au niveau du cou.
- En dessous du crâne (entraînant des céphalées : maux de tête).
- En arrière, au niveau des épaules (à l'insertion du sus épineux et du trapèze).
- Au niveau des coudes (zone épicondylienne).
- Au niveau du grand trochanter (apophyse, zone de la partie supérieure du fémur, os unique de la cuisse).
- Les douleurs qui surviennent spontanément et qui donc ne sont pas déclenchées par la pression du doigt de l'examinateur, sont décrites comme une brûlure, un broiement une raideur, une courbature. Si la douleur est susceptible de débuter dans une seule région comme une épaule par exemple, encore le cou (rachis cervical), ou le bas du dos (rachis lombaire), cette douleur peut également s'étendre à l'ensemble de l'organisme. Parfois les patients se plaignent de douleurs dans les articulations, donnant une impression de gonflement. Pourtant à l'examen les articulations apparaissent normales. Chez certains patients, mais pas tous, on constate une raideur matinale, qui s'améliore au cours de la journée mais malheureusement pas pour tout le monde. Parfois les patients ressentent une sensation de froid (contrairement aux autres personnes de leur entourage) ainsi que des phénomènes proches du syndrome de Raynaud (fourmillements des doigts des mains accompagnés d'une coloration blanche de la peau, ou au contraire bleu violette). Généralement les symptômes sont aggravés par le froid, l'anxiété, le stress, le temps humide, le surmenage, le manque de sommeil, l'insuffisance de repos ou de vacances. Parfois les patients sont améliorés par un temps chaud et ensoleillé.
- Une sensation de fatigue intense, concernant les muscles dans la majorité des cas. Ceci explique que l'individu atteint de fibromyalgie, se sent harassé, exténué, et présente un handicap fonctionnel souvent en inadéquation avec une activité professionnelle.
- Des troubles cognitifs : il s'agit avant tout de troubles de la mémoire, et pour certains patients des perturbations dans le traitement des informations qui leur arrivent, plus précisément dans la vitesse de traitement de ces informations. Autrement dit, les patients mettent un certain délai pour comprendre ce qui leur est dit. Mais ceci n'est pas vrai pour tous les malades atteints de fibromyalgie.
- Des paresthésies : il s'agit d'un trouble de la sensibilité, désagréable mais non douloureux, donnant l'impression de palper du coton, et pouvant s'accompagner d'une anesthésie (disparition plus ou moins importante de la sensibilité). Le terme habituellement employé est fourmillement.
- Un peu moins de la moitié des patients présentent une dépression importante (chiffre supérieur à la population générale). Il est impossible de savoir, pour l'instant, si celle-ci est la cause de la fibromyalgie, ou sa conséquence. Le plus souvent, des antécédents de dépression sont retrouvés. Il semble néanmoins que la dépression soit une conséquence de la fibromyalgie. En effet, étant donné l'état d'isolement social dans lequel se trouvent les patients, il semble compréhensible qu'ils souffrent d'un syndrome dépressif. Certains examens de laboratoire permettent de dire avec quasi-certitude que la dépression au cours de la fibromyalgie n'est pas organique, mais sans doute secondaire (c'est-à-dire provoquée par la fibromyalgie). En effet, au cours de la dépression «classique», certains dosages, comme par exemple celui du cortisol dans les urines, sont perturbés. Au cours de la fibromyalgie, le dosage du cortisol, et d'autres tests (test à la dexaméthasone) sont normaux.
- Au cours de la fibromyalgie on constate très fréquemment, chez certains individus, ce que l'on appelle les altérations fonctionnelles du système nerveux autonome. Il s'agit d'une perturbation du fonctionnement du système nerveux végétatif, le système nerveux qui régule les fonctions automatiques de l'organisme. Ceci se traduit par des anomalies de la circulation cutanée, et plus précisément des minuscules vaisseaux de la peau. On constate, en effet, une vasoconstriction, c'est-à-dire une diminution du calibre de ces vaisseaux ce qui pourrait éventuellement expliquer, la survenue de certains symptômes plus spécifiques, au cours de la fibromyalgie. Il s'agit d'une piste sérieusement étudiée par des chercheurs brésiliens (enquête menée en 2006), qui ont montré qu'au cours de la fibromyalgie, le système nerveux sympathique et parasympathique étaient perturbés.
- Globalement, ce syndrome (c'est-à-dire cet ensemble de symptômes) concernant le dysfonctionnement du système nerveux végétatif porte le nom de dysautonomie.
- L'examen clinique, c'est-à-dire l'examen physique, du patient atteint de fibromyalgie montre quelquefois une hyperactivité sympathique du coeur (accélération du rythme cardiaque), entre autres. Etant donné que les perturbations du système nerveux sympathique sont également susceptibles d'entraîner l'apparition d'une mydriase (dilatation de la pupille), d'une augmentation de la pression artérielle, d'un ralentissement du péristaltisme (mouvements intestinaux) et d'une vasoconstriction (dilatation des vaisseaux) périphérique, il est nécessaire de rechercher ces perturbations pour orienter un diagnostic de fibromyalgie.
- Plus intéressant encore, toujours en ce qui concerne les perturbations du système nerveux autonome, la mise en évidence d'une hypotension orthostatique est fréquente chez les individus atteints de fibromyalgie. L'hypotension orthostatique se traduit par une baisse de la tension artérielle quand le patient passe de la position allongée à la position debout. Ce phénomène est facilement mis en évidence en prenant le temps de prendre la tension artérielle chez un individu allongé puis debout, après lui avoir demandé de se lever, le plus rapidement possible. Ce phénomène semble, paradoxalement, diminuer lors du stress.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a reconnu cette maladie en 1992, elle est reconnue aux USA et dans la plupart des pays européens mais pas en France, toujours à la traîne sur certains sujets. La fibromyalgie est une maladie invalidante et en fonction de certains patients, elle devient dégénérative. Pourtant c’est seulement depuis le 29 août 2017 que le site AMELI (site de la Sécurité Sociale) a publié toute une documentation sur cette pathologie particulière. Pour que les soins soient pris en charge à 100% par la sécurité sociale, il faut demander au siège départemental de la CPAM, ou à l’organisme qui fait office de sécurité sociale pour les régimes différents, un protocole à faire remplir par le médecin traitant. Malheureusement c’est une ALD (Affection de Longue Durée) Hors Liste mais mon médecin a mentionné « traitement contre la douleur » et l’ALD a été acceptée pour cette pathologie. Certains n’ont pas toujours de mutuelles et les soins peuvent s’avérer coûteux en fonction des professionnels de santé que chaque malade choisit pour le soigner (médecins traitants, psychiatres, rhumatologues, neurologues, kinésithérapeutes etc ).
Sur les groupes consacrés à cette pathologie, j’ai vu que beaucoup de personnes avaient fait des demandes à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour obtenir l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) et que d’autres ayant des difficultés à travailler, ont fait des demandes auprès du médecin conseil de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) pour obtenir la mise en invalidité catégories 1 ou 2. Pour certaines personnes, les dossiers ont été acceptés et pour d’autres, ils ont été refusés.
Dans ce domaine précis, je ne suis pas capable de fournir des renseignements exacts donc je m’abstiendrai de tout commentaire ou avis, sauf celui de penser que cette maladie étant invalidante, elle devrait être prise en compte et les malades indemnisés par l’obtention de l’AAH ou d’une pension d’invalidité.
Il ne faut pas oublier qu’avec le chômage qui sévit en France, leur emploi perdu pourra se répercuter sur des chômeurs qui seront bien contents d’être enfin embauchés et que l’argent qui ne sera plus versé par les caisses des Assedic pourra l’être par les caisses de maladie ou du handicap. Cela ne coutera pas plus cher au contribuable et à la nation mais au moins les personnes malades pourront vivre plus ou moins décemment, ce qui leur fera sans doute supporter leur infortune médicale.
Depuis plusieurs années, des individus ou des associations militent par le biais de pétitions ou toutes autres manifestations pour interpeller les élus de la République Française sur cette pathologie qui met aux bans de la société des centaines d’individus en niant leur souffrance et leur incapacité physique (ou/et mentale) à faire face aux problèmes quotidiens générés par leurs difficultés quotidiennes empirant au fil des années.
Il faudra bien qu’un jour la France rejoigne les autres pays ayant reconnu cette maladie comme un handicap permanent à des degrés plus ou moins intenses selon les personnes touchées la fibromyalgie.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mon article jusqu’au bout, afin de vous permettre de mieux comprendre ce que peuvent ressentir vos proches atteints de cette maladie, sans porter ni jugement ni mépris, ni agacement à leur encontre.
Merci de votre lecture
Tous droits Réservés Viviane B-BROSSE alias Sherry-Yanne le 30 mars 2018
Enregistré sous copyright N°00060780 et 00067596 avant diffusion publique
Publié sur le blog de mon site SHERRY-YANNE EN POESIES
Photo d'illustration trouvée sur internet sans mention de droits
Il est précisé que cet article exprime ma perception personnelle et n'engage que moi.
Je ne demande à personne de partager mon avis et je respecte bien évidemment les avis contradictoires à condition que l'on respecte ma propre interprétation.
Cela s'appelle la liberté d'expression!
Merci à vous tous pour votre savoir-vivre et votre compréhension!
IN MÉMORIAM 4 février 1987-2017
IN MÉMORIAM 4 février 1987-2017
Un temps pour tout (Ecclésiaste 3.1-15)
Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel :
- un temps pour naître et un temps pour mourir,
- un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté,
- un temps pour tuer et un temps pour guérir,
- un temps pour démolir et un temps pour construire,
- un temps pour pleurer et un temps pour rire,
- un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
- un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser,
- un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassades,
- un temps pour chercher et un temps pour perdre,
- un temps pour garder et un temps pour jeter,
- un temps pour déchirer et un temps pour coudre,
- un temps pour se taire et un temps pour parler,
- un temps pour aimer et un temps pour détester,
- un temps pour la guerre et un temps pour la paix.
Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu'il se donne ?
J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains.
Il fait toute chose belle au moment voulu.
Il a même mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'œuvre que Dieu accomplit du début à la fin.
J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu.
J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu'on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui.
Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé.
Segond 21 Copyright © 2007 - 2017 Société Biblique de Genève
Ces paroles de l'Ecclésiaste sont celles qui me sont venues à l'esprit ce matin 4 février 2017 car cela résume tant de choses.
Hier mon dernier né fêtait ses 25 ans et l’émotion m’a submergée toute la journée en y pensant, comme pour chacun de mes enfants.
Je regarde des photos de leur naissance, de leur enfance, et de ce qu’ils sont devenus en tant que jeunes hommes. Je visionne des vidéos avec tendresse et nostalgie et je repense à tous ces moments vécus ensemble, en ne pouvant que constater que le temps passe inexorablement.
Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir !
Hier célébrait la naissance du dernier enfant de la fratrie et aujourd’hui pleure le décès du premier enfant de la fratrie, parti rejoindre son créateur, le 4 février 1987.
Déjà 30 ans de séparation, et de douleur !
Les larmes du souvenir du deuil d’un enfant aimé succèdent aux larmes de joie et d’émotion qui accompagnent la naissance d’un enfant désiré et aimé déjà dès sa conception.
C’est la vie !
La mort fait partie intégrante de la vie, aussi paradoxal que cela soit !
Celui qui naît est déjà condamné à mourir !
Chaque année février m’entraîne dans les méandres des souvenirs alternant dans mon cœur ces moments de vie, de joie et de bonheur avec ceux de la mort, de la douleur et du malheur, résumant ainsi ce que représente l’existence pour chacun de nous ! C’est la destinée de l’être humain !
Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir !
Tous droits réservés sur mon écrit (sauf sur le texte de L'Écclésiaste faisant partie intégrante de La Bible qui est universelle).
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V.B-BROSSE alias SHERRY-YANNE
4 février 2017
AURAI-JE 60 ANS ?
Aurai-je 60 ans ?
Ma raison me promet un « oui », mon cœur pose les doutes du « non ».
La fatigue gagne du terrain, grignotant les miettes de ma splendeur d’antan. Elle s’attaque au décor du paraître et ronge petit à petit l’envers du miroir, celui qui n’est que le reflet de l’être.
Serai-je sexagénaire ?
Du sex-appeal de ma jeunesse, il ne reste pas grand-chose. Les piles sont usées et ce ne sont, hélas, pas des piles rechargeables. Le temps indélicat abîme l’outillage érodé et rouillé à de multiples endroits. Il n’existe aucune garantie décennale et bien entendu, aucune pièce de rechange.
Aurai-je 60 ans ?
Je ne sais pas mais je suis devenue fataliste. Le destin est lunatique et du jour au lendemain, il peut me bouder, voire me rayer de la carte des vivants. Ce qui n’était qu’une supposition devient une évidence en prenant de l’âge.
J’ai porté ma famille à bout de bras depuis tant d’années que je ne pouvais même pas penser au pire et puis un jour, j’ai lâché prise sans comprendre, car quoi que je fasse, je ne serai plus là un jour ou l’autre et mes enfants devront se débrouiller sans moi.
J’ai lâché prise car professionnellement, j’ai dû constater avec amertume que je ne finirai jamais ma carrière « en beauté » avant de partir dans une retraite honorable.
J’ai lâché prise car mon idéalisme s’est fracassé sur l’écueil de la falaise des désillusions. Se battre pour voir régner la liberté, l’égalité et la fraternité, pour ne recueillir en retour que des coups de bâtons, voire même des coups de gourdins de la vie, a fini de m’enfoncer la tête sous la boue de cette lie humaine.
J’ai lâché prise pour de bon !
Aurai-je 60 ans ?
J’espère bien que oui. Il me reste trois ans avant de le découvrir, pourtant je sais déjà que cette usure mentale et physique qui a pris ma jeunesse, dévasté ma santé, ne me rendra jamais ma vigueur d’antan et que je suis condamnée à n’être que l’ersatz de ce que j’étais jusqu’à la fin de mes jours.
Je le sais, je le sens et le corps médical me l’a confirmée.
Alors je vis au jour le jour, je profite de l’instant présent et j’aime totalement, sincèrement mes enfants, mon mari, ma famille.
Aurai-je 60 ans ?
Il paraît que la vie commence à 60 ans, Tino Rossi le chantait dans les années 1970.
Ce jour-là, je serai prête à attaquer une seconde jeunesse en faisant la fête avec tous mes proches.
Tous droits réservés VBB 9 août 2016
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CARPE DIEM
Le monde est stone ce matin !
L’automne de la vie voit partir certains arbustes qui ont bourgeonné tout comme nous, au printemps de la vie, et s’en sont allés, dans la force et la vigueur du chêne pas encore rabougri.
On naît, on vit, on meurt !
C’est le destin de tout vivant !
Dès la naissance, chacun d’entre nous est déjà condamné à mourir ! Nous sommes tous des morts en puissance.
Pour certains, l’échéance tombera plus tôt que pour d’autres.
Certains n‘auront pas la chance de grandir, de vieillir, de connaître les années insouciantes de l’enfance, les jeux des cours de récréation, les émois d’adolescents découvrant le premier baiser, l’émotion du premier amour, la naissance du premier enfant, le chagrin de voir partir ceux que l’on aime.
Celui qui vit peu comme celui qui vit longtemps emportera dans ses bagages, ses plus beaux souvenirs, ses joies et ses peines mais chacun devra dire adieu à ses biens matériels, à son trésor car comme le dit la sagesse populaire : « Nul n’a encore vu un coffre-fort suivre un corbillard » !
CARPE DIEM
Vivons l’instant présent, profitons de ce que la vie nous offre chaque jour, un sourire, une main tendue, un regard d’amour, l’innocence d’un enfant, la fidélité d’un animal, le parfum d’une rose, la beauté de la nature etc….
Que l’amour soit présent dans notre vie à chaque instant, pour nos parents, nos compagnons ou compagnes, nos enfants, nos petits-enfants ….et nos gentils animaux.
Chaque moment de bonheur pris, n’est plus à prendre !
Lorsque viendra le moment de partir vers cette destination inconnue qui nous attend tous, un jour ou l’autre, il ne sera plus temps de dire « si j’avais su…j’aurais fait…ou j’aurais dit…car il sera trop tard à ce moment-là ».
De toute façon, il vaut mieux avoir des regrets que des remords.
Il faut juste vivre sa destinée en accord avec sa conscience pour se sentir libre et léger lors de l’ultime voyage avec la dame à la faux.
Tous droits réservés 28 juillet 2016
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
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CAFE PSY
Assise sur la terrasse, une tasse de café posée sur la table, les chiens couchés à mes pieds, je regarde le village au loin.
Celui-ci trône majestueusement sous le ciel d’azur, parmi les prés verdoyants. Cette clarté matinale illumine l’horizon, adoucissant le paysage.
C’est beau tout simplement !
Je ne me lasse jamais de cette beauté rurale et paisible.
J’apprécie l’instant, la douceur de la fraîcheur matinale, les oiseaux gazouilleurs et je ne fais même plus attention aux engins agricoles qu’on entend dans le lointain.
J’ai 57 ans cette année et je repense à mon enfance, à mes grands-parents faisant paître leurs moutons dans ce pré aride et caillouteux, que j’appelais le « pré aux genêts d’or », sur lequel fût bâti ma maison, cinquante ans plus tard.
Je me souviens de ce rocher à même le sol sur lequel s’étendait du serpolet (thym sauvage) odorant dont les lapins étaient friands.
Rocher, serpolet et genêts ont disparu lors de la construction de la maison, les vieux arbres que j’avais connu ont été arrachés mais les lapins sont toujours là, à peine effarouchés par les humains qu’ils narguent malicieusement et complètement indifférents aux chiens, aux brebis et aux poules, se promenant librement dans l’immensité de l’enclos.
J’ai 57 ans, l’âge que mes deux grands-mères avaient pour mes 5 ans.
Je suis à l’automne de ma vie et je n’ai toujours pas de petits-enfants biologiques.
En aurais-je un jour ?
Je ne sais pas !
Je l’espère !
Mes fils vivent leur vie !
Bien ou mal, ils font leurs choix de vie et je n’ai aucun droit de regard sur leur destinée. Je ne peux que les conseiller, les encourager dans leurs projets, ou marquer mon désaccord éventuellement.
Je suis leur mère, je leur ai donné la vie mais ils ne m’appartiennent pas.
Le grand Archer a tendu son arc pour faire voler ses flèches dans le temps. Chacun d’entre eux est une de ces flèches.
Je suis à l’automne de ma vie et si je devais retourner dans le passé, j’aimerais pouvoir modifier certains évènements car mon présent ne ressemble absolument pas à mes rêves d’enfant et mon passé parsemé d’embûches, d’amertume, de désillusions, de souffrances, a vieilli prématurément la femme au regard lumineux que certaines photos, pas encore jaunies, ont immortalisée.
Quelques mois en arrière, je disais encore « j’ai 50 ans au compteur mais 30 ans dans ma tête ».
Puis le cancer est arrivé, achevant le travail de sape que les années de désespoir n’avaient réussi à entamer.
Enfin le burnout, ce fichu burnout d’origine familiale et professionnelle s’est installé insidieusement, sans y avoir été invité, brûlant mes dernières cartouches, incendiant mes murs de résistance, dynamitant mon mental en acier trempé, ravageant toutes mes certitudes, détruisant toute mon énergie.
Il ne reste qu’un spectre noirci, carbonisé dans sa douleur, dans sa désespérance.
Pourtant l’âme du fantôme survit et ne s’avoue pas vaincue, pas encore !
Handicapée, amputée de ses idéaux, fracassée de la vie, elle se relève, droite, fière et elle se répète ce qu’elle s’est toujours dit dans ses combats contre le sort qui s’acharnait sur elle :
« Ta dignité est ta seule richesse, bats-toi, ne laisse pas le malheur établir son emprise sur toi, sur ton moral. Relève la tête, affronte tes détracteurs, souris à ceux qui te crucifient et avance la tête haute, le regard fier et ne te retourne surtout pas car ta vie est devant toi et tes regrets sont derrière toi ».
La fatigue physique et mentale a emprisonné toutes mes facultés dans ses chaînes aliénantes mais selon le médecin, elle devrait s’atténuer au fil du temps, même si cela prend des mois ou des années.
Mon immense chance, quelque part, est cette incroyable force qui m’a permis de faire face aux aléas de la vie, de culbuter les obstacles et d’enfourcher le cheval de l’optimisme. C’est un don de Dieu pour m’aider à lutter contre les épreuves qu’il m’a imposée tout au long de mon existence.
L’intérêt pour l’écriture et le sens de l’analyse, voire de l’auto-analyse sans aucune concession, sont deux autres cadeaux précieux qui m’ont été donnés par le Créateur.
Ce sont des armes efficaces pour combattre les turpitudes de la vie et gagner la bataille contre ses propres peurs.
Pour moi l’écriture est un des chemins conducteurs vers la voie de la guérison, ce que mon médecin a bien compris, puisqu’il m’a conseillée d’écrire pour soulager ma souffrance intérieure.
Je reviens à la réalité, toujours assise sur ma terrasse enchanteresse et je laisse mon regard partir vers l’immensité de l’horizon.
Le paysage que je contemple est celui que mes ancêtres ont admiré et cultivé avec amour, et il restera immuable aux yeux de mes descendants.
Il symbolise l’éternité du temps qui passe inexorablement.
Vivons l’instant présent car nul ne connaît le jour, l’heure et le lieu.
Que la paix soit sur vous et vos proches !
Tous droits réservés VBB le 26 juillet 2016
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PENSEE DU JOUR
8 novembre 2015
Notre société actuelle a dénaturé le sens du mot "JOIE".
Nos aieux n'avaient rien et pourtant tout était l'occasion de partager une veillée avec ses voisins, de fêter un mariage, de partager un repas pendant les saisons des foins, des moissons, des vendanges.
Actuellement les peuples des pays dits "sous-développés" savent encore être heureux.
Notre société occidentale moderne a tout et pourtant les gens ne sont jamais contents de rien. Ils aspirent à toujours plus de richesse, toujours plus de reconnaissance ou de notoriété, toujours plus de pouvoir mais ils ont oublié les valeurs essentielles de la vie que sont l'amour, le partage, la compassion, et la joie toute banale que l'on peut trouver dans chaque instant du quotidien (le soleil qui brille, la nature qui s'éveille, la fidélité d'un animal, le regard innocent d'un enfant; etc etc).
Finalement, nous avons tout pour être heureux mais personne ne l'est vraiment.
Il ne faut pas oublier que la mort est le pendant de la vie donc autant savoir apprécier chaque minute du temps relativement court qui nous est donné avant de partir pour le territoire inconnu dont nous ne connaissons rien car personne n'est revenu pour nous le décrire.
CARPE DIEM!
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PHOTO SUR INTERNET CONCERNANT UN EXTRAIT DE LIVRE DE FREDERIC LENOIR PHILOSOPHE ET ECRIVAIN