ENFANCE VOLÉE

ENFANCE VOLÉE

ENFANCE VOLÉE

 

Capturée dans le froid hiver,

Par cet ignoble pervers,

Au radiateur, bien enchaînée,

J’ai subi l’ogre déchaîné.

 

J’étais une pauvre enfant,

Lui, un gros porc, un éléphant.

Il a volé ma pureté,

Son cœur noirci de dureté.

 

Prisonnière dans sa cage,

Soumise, esclave sage,

J’ai supporté ses outrages,

Serrant les poings dans ma rage.

 

De mon corps, il s’est tant repu,

En abusant de ma vertu.

Il a brisé mon enfance,

Me plongeant dans la souffrance.

 

Dans le cachot de tant d’horreur,

J’ai cessé un jour, d’avoir peur.

A mon bourreau de chaque nuit,

J’ai su tordre l’ignominie.

 

La liberté est si proche !

A sa force, je m’accroche.

Je me jette de l’étage,

Qui me retient en otage.

 

Me voilà seule dans la rue,

Vers la vie, je cours, je me rue.

Je repars vers le temps d’avant,

Celui du bonheur, mis en sang.

 

De l’espoir, j’ai pris la jonque,

Je suis fait divers quelconque.

Un fait divers trop sordide,

Pour effet d’hiver morbide.

 

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Tous droits réservés 5 novembre 2013

V.B-Brosse alias Sherry-Yanne

Copyright N°00054250

 

Recueil REGARD SANS CONCESSION SUR LE MONDE

ISBN 978-2-37499-033-0

Publié aux Editions Antya

 

Photo trouvée sur internet en 2013

 

Poeme enfance volee

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