FÉLIX FAURE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
30 Janvier 1841 – 16 Février 1899
Dernièrement, j’ai écrit un article sur Ravachol, ce bandit anarchiste né à Saint Chamond au 19 ème siècle et guillotiné à Montbrison en 1892, pour ses crimes de sang. Ce personnage serait un descendant d’ancêtres communs ayant vécu à Chazelles sur Lyon, au 17 ème siècle, dans les années 1600, ce qui fait 400 ans en arrière.
Par association d’idées, je me suis dit que puisque j’avais écrit un article sur un « pendu » dans les descendants de certains ancêtres, il me restait à écrire un article sur un « roi », faisant lui aussi partie des descendants d’aïeux communs.
Il y a 5 ans, Généanet m’avait indiqué une parentèle éloignée avec un certain président de la République décédé dans des circonstances plus ou moins sulfureuses puisque la presse et les personnalités de l’époque se sont fait un malin plaisir d’y aller de leurs « bons mots ».
Tout le monde a plus ou moins entendu parler de Félix Faure, ce président français qui « se voulait César et mourut Pompée » comme l’a si bien dit Georges Clémenceau, notre Tigre national, avec son humour bien à lui.
Cette anecdote m’est familière car elle remonte à mon enfance, ayant un père et une grand-mère férus d’histoire qui ont très vite compris que j’étais atteinte du même engouement.
Mon père m’avait aussi racontée le quiproquo sur la « connaissance » de Félix Faure.
Pour comprendre, revenons au jour de son décès. Nous sommes le 16 février 1899.
Le président de la République Félix Faure meurt ce jour-là en galante compagnie. Marguerite de Steinheil, ladite Dame (qui fut plus tard appelée La Pompe Funèbre) s’enfuit par une porte dérobée avant que le scandale n’éclate.
Photo de Félix Faure et Marguerite de Steinhel
Le concierge de l’Élysée témoigna en ces termes, répondant à la question du prêtre appelé en hâte pour confesser le pécheur ou bien était-ce le légat du pape patientant dans l’antichambre, attendant que le président Félix Faure veuille bien le recevoir en audience (j’ai lu ou entendu différentes versions à ce sujet).
- « Le président a-t-il toujours sa connaissance ?
- Non, elle est sortie par l’escalier de service (ou par la porte de derrière selon les versions). »
Ces diverses anecdotes illustrent bien le climat de l’époque au sujet de cette mort peu banale qui suivit, celle de la « petite mort » amoureuse.
Félix Faure venait d’entrer dans l’éternité à tout niveau.
16 février 1899 : mort de Félix Faure
Mais qui était donc cet homme élu au poste suprême ?
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Faure
Félix Faure, né à Paris le 30 janvier 1841 et mort le 16 février 1899 dans la même ville, est un homme d'État français, président de la République française de 1895 à sa mort.
Né au 71, rue du Faubourg-Saint-Denis (devenu le No 65), François Félix Faure est issu d'une famille rhodanienne (Rhône) de menuisiers et d'ébénistes des communes de Meys et de Saint-Symphorien-sur-Coise, par son père Jean-Marie Faure (1809-1889), comme par la première épouse de celui-ci, sa mère Rose Cuissard (1819-1852). Du remariage de son père, il aura un demi-frère, Constantin Faure, qui sera officier de marine (1860 - disparu en mer, 1884).
Le futur président passe les trois premières années de sa vie rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris. En 1844, la famille déménage au faubourg Saint-Antoine, où son père crée une petite fabrique de meubles. Il suit sa scolarité au collège communal de Beauvais (1852-1854), puis à l'école Pompée (1854-1857), internat privé d'Ivry-sur-Seine, où ses résultats sont en nette amélioration. Un lycée de Beauvais porte aujourd'hui son nom. Alors que Félix Faure n'est âgé que de onze ans, sa mère meurt de la tuberculose.
Afin de parfaire sa formation, il part deux ans pour l'Angleterre, où il apprend l'anglais et les notions du commerce. Par la suite, engagé dans les chasseurs d'Afrique, Félix Faure envisage une carrière militaire, mais la campagne d'Italie de 1859 l'en dissuade. En 1861, il effectue un stage de 18 mois à la tannerie d'Amboise.
Il épouse, le 18 juillet 1865 à Amboise, Marie-Mathilde Berthe Belluot, de laquelle il aura deux filles :
Lucie Faure (1866-1913), fondatrice de la Ligue fraternelle des enfants de France, épouse sans postérité de l'écrivain Georges Goyau, membre de l'Académie française (1922). Femme de lettres elle-même, elle publiera un certain nombre d'ouvrages sous le nom de « Lucie Félix-Faure Goyau », notamment une biographie d'Eugénie de Guérin.
Photo de Lucie Faure fille de Félix Faure
Antoinette Faure (1871-1950) qui épouse, en 1892, l'ingénieur René Berge (1862-1948), avec qui, elle a trois enfants et postérité à nos jours (dont le psychanalyste André Berge et le mathématicien Claude Berge).
Toutes deux seront amies de jeunesse de Marcel Proust.
En 1863, Félix Faure est employé dans une maison de peausserie du Havre (Seine-Inférieure). En janvier 1867, devenu négociant en cuir, il fonde sa première société, « Félix Faure et Cie » : il est ainsi l'un des premiers à acheter des cargaisons avant leur accostage en Europe. Lorsqu'il sera élu président de la République, c'est son cousin germain Marius Cremer qui le remplacera à la tête de la société.
Parcours politique
Félix Faure est franc-maçon, sa loge « Aménité » au Havre lui délivre le grade d'apprenti en 1865, puis de maître à partir de 1869. Il y tient des conférences en 1883 et 1885 en compagnie de Paul Doumer, autre futur président de la République (élu en 1931).
Premier acte de son engagement en politique, Félix Faure signe avec des opposants à Napoléon III, en 1865, le programme de Nancy en faveur de la décentralisation.
Républicain modéré, de plus en plus enraciné au Havre, il fait pour la première fois acte de candidature aux élections municipales des 6 août 1870 et 7 août 1870, en pleine guerre franco-allemande. Benjamin de la « liste démocratique » qui remporte tous les sièges au conseil municipal, Félix Faure est élu au 22e rang.
Le 4 septembre 1870, à la suite de la bataille de Sedan, Léon Gambetta prononce la déchéance du Second Empire : la IIIe République est proclamée au balcon de l'hôtel de ville de Paris et un gouvernement provisoire est formé. Le lendemain, sur ordre du préfet, le conseil municipal du Havre est remanié et Félix Faure, ardent défenseur du nouveau régime, devient le 3e premier adjoint, à l'âge de 29 ans. Chargé de la défense de la ville, menacée par les Prussiens, il négocie notamment l'achat d'armes et de munitions, réquisitionne plusieurs milliers de Havrais, supervise l'installation d'une ligne de défense.
Félix Faure fut élu député de la Seine-Inférieure de 1881 à 1885, de 1885 à 1889, de 1889 à 1893 et enfin de 1893 à 1895.
Il est sous-secrétaire d'État aux Colonies dans plusieurs cabinets successifs, puis sous-secrétaire d'État à la Marine et enfin ministre de la Marine.
Le 17 janvier 1895, à la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu président par 430 voix sur 801 votants, soit 54 %, contre 361 voix à Henri Brisson.
Félix Faure Président de la République Française
Source : https://www.elysee.fr/
Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République
À la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu Président de la République. Son mandat est marqué par une intense activité diplomatique. Pour renforcer l'alliance avec la Russie, Félix Faure reçoit le tsar Nicolas II à Paris en octobre 1896 et se rend à Kronstadt l'année suivante. Une crise est ouverte avec l'Angleterre à la suite de l'incident de Fachoda (1898).
En politique intérieure, le président est confronté au développement de l'affaire Dreyfus : par une lettre adressée au président de la République et publiée dans le journal " l'Aurore " (" J'accuse "), Emile Zola dénonce, en janvier 1898, l'injustice faite au capitaine.
16 février 1899, Félix Faure décède brusquement au Palais de l'Élysée. Le jour de ses funérailles, le 23 février, Paul Déroulède et sa " Ligue des patriotes " tentent de marcher sur le Palais de l'Elysée.
Comme je l’ai écrit au début de mon article, cela m’avait amusée de découvrir que ce président bien connu, avait des ancêtres communs avec ma famille, ce qui en soit, n’a rien d’étonnant puisque la famille Faure était issue du secteur de Saint Symphorien sur Coise dans le Rhône, comme d’ailleurs celle d’Antoine Pinay, ancien ministre du gouvernement De Gaulle et maire de Saint Chamond plus tard.
Le site de généalogie Généanet, informe ses membres prémium, de la concordance potentielle entre leurs aïeux et ceux de personnalités plus ou moins célèbres, dont la biographie, ou plus exactement le relevé de l’arbre généalogique a été validé sur Généastar.
Pour ce personnage, Généanet révèle plusieurs origines de parenté avec mes deux branches familiales, paternelle et maternelle.
J’ai moi-même construit mon propre arbre généalogique tant par mes propres recherches via les archives départementales en ligne ou via le site Généagier pour le Rhône et La Loire, que par celles des autres membres inscrits sur Généanet. Certains ont "pris" mes trouvailles personnelles pour enrichir leurs arbres et j’ai de même récupéré certains renseignements sur des arbres que je sais fiables, pour compléter ma généalogie. C’est le principe des sites collaboratifs et si tout le monde joue le jeu, et bien tout le monde est gagnant. Nos ancêtres ne nous appartiennent pas. Ils appartiennent à tous leurs descendants et ils sont nombreux, surtout dans ce cas de figure où les premiers ancêtres communs remontent au 18ème siècle, voire au 17ème siècle soit 300 à 400 ans en arrière.
Depuis mars 2018, je suis repartie à zéro pour tout repointer sosa après sosa, génération après génération donc pour celle de mon père, j’ai entièrement authentifié la 9ème génération qui me donne avec certitude tous les noms de la 10ème génération, et pour celle de ma mère, je suis en train de vérifier et valider la 9ème génération, ce qui à terme, devrait authentifier les noms de la 10ème génération. Ensuite, il faudra m’attaquer aux générations suivantes mais je sais déjà que pour certaines familles, je ne pourrai pas aller au-delà de la 10ème génération (entre 1650 et 1750 environ) car il n’y a pas ou plus de registres paroissiaux. Par contre, certains généalogistes amateurs qui pratiquent cette activité depuis parfois 40 ans, ont parcouru les archives départementales du secteur, et pu établir ainsi des filiations au-delà de cette 10ème génération et c’est le fruit de leurs recherches qui actuellement me permet d’avoir pu enrichir mon histoire familiale. Il me restera encore à rechercher lesdits actes sur les sites d’archives en ligne pour étayer ma propre généalogie comme je l’ai fait pour les 9 ou 10 premières générations (états-civils ou registres BMS (baptêmes Mariages Sépultures)).
Sur l’échelle chronologique Félix Faure se situe au même rang que mes bisaïeux ou mes trisaïeux.
Nos ancêtres communs auraient vécu dans le secteur Rhône et Loire au 17ème siècle et auraient pour patronymes, les noms suivants :
- Jean Le Jeune Vachon, et Clémence Joannon, lui laboureur marchand à Duerne (Rhône), pour moi famille paternelle Bouteille (Berne),
- Jean Duboeuf et Florie Grégoire, lui tisserand à Virigneux (Loire), pour moi famille maternelle Fayolle (Giraud),
- Benoit Eymin et Jeanne Reynard, lui laboureur à Aveize (Rhône) pour moi famille paternelle Berne,
- Jeanne Thivillier à Chazelles sur Lyon (Loire) (deux mariages dont l’un mes ancêtres et l’autre ceux de Félix Faure), pour moi famille maternelle Fayolle (Villemagne et Meillier),
- Simon de Montrond et Isabelle de la Roué (devenu Delarue ?), de Grézieu le Marché (Rhône) pour moi famille paternelle et maternelle Font (Dubois).
Ce sont des ancêtres à la 7ème, 9ème ou 10ème générations pour Félix Faure et pour moi à la 11ème, 12ème, 13ème ou 14ème génération.
Pour en revenir à Généastar, j’admets que régulièrement, lorsque je n’arrive plus à me concentrer sur les ancêtres que je recherche, je m’amuse avec les propositions de « cousinages lointains » pour me détendre. C’est assez divertissant et il faut le prendre dans ce sens là uniquement sans y attacher plus d’importance que cela. On fait des découvertes plus ou moins insolites.
Il est temps de laisser Félix Faure retourner au néant dont je l’ai sorti et comme aurait encore une fois raillé le très caustique Georges Clémenceau « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui. », ce qui vous avouerez, n’est tout de même pas très sympathique.
-----------------------------------------
Tous droits réservés 10 octobre 2019
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
Copyright N°00067596 sur mon texte avant diffusion publique
Publié sur mon site Sherry-Yanne en Poésies le même jour
Photos trouvées sur internet dans un but illustratif et non pas commercial.