MARYAM PAGES 70 à 74 (incluses)

MARYAM PAGES 70 à 74 (incluses)

MARYAM PAGES 70 à 74 (incluse)

Jésus est un juif de son temps, soumis aux obligations de la loi religieuse en vigueur, et il ne manque pas à ses devoirs, lors des fêtes sacrées. Lorsqu’il se rend à Jérusalem, il se fait apostropher par les membres du clergé issus du pharisianisme.

- « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne se lavent pas leurs mains, quand ils mangent du pain ? ».

Mais Jésus ne se laisse pas démonter par leur invective et leur rétorque vivement qu’eux-mêmes ne respectent pas tous les commandements.

- « Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? car Dieu a commandé d’honorer son père et sa mère, mais vous, vous avez voulu tirer profit et vous n’avez point honoré vos pères et mères, et vous avez ainsi annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition. Hypocrites ! ».

Les disciples entendant cela, se rapprochent de Jésus, car ils sont inquiets de constater la mine scandalisée des pharisiens, dont ils redoutent la réaction à venir.

 - « Etes-vous sans intelligence comme eux ? N’entendez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche, va dans le ventre, et passe ensuite dans le lieu secret ? mais les choses qui sortent de la bouche, viennent du cœur, et ces choses-là souillent l’homme, car du cœur viennent toutes les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures. Ce sont ces choses qui souillent l’homme, mais de manger avec des mains non lavées, ne souillent pas l’homme ».

(Mathieu chapitre 15, extrait des versets 1 à 20, Marc chapitre 7, extrait des versets 1 à 16, Luc chapitre 11, extrait des versets 37 à 40).

Marchant dans les pas de Jésus, comme si elle était son ombre, Maryam a tout entendu. Elle est littéralement clouée sur place par l’analyse pleine de bon sens de celui-ci. C’est tellement vrai, en fin de compte. Sur quels critères peut-on dire qu’une nourriture est permise ou interdite ? Car effectivement ce n’est pas l’alimentation en soi qui est une souillure pour l’être humain, mais bien toutes les mauvaises pensées qui encombrent son esprit et l’incitent à se livrer à de mauvaises actions, à pratiquer le mal au lieu du bien. Maryam est sidérée par la philosophie si juste de Jésus et cela lui prouve encore une fois, que ses mots lui sont inspirés par une puissance supérieure, celle du créateur de toute choses, l’Eternel tout puissant.

Jésus a conscience que la mission dont il est chargé lui pompe toute son énergie et pour la mener à bien, il lui faut se ressourcer en s’éloignant pendant quelque temps de son environnement habituel. Il décide de se retirer dans le secteur proche de Tyr et de Sidon, espérant ainsi être tranquille quelques jours, car il y serait incognito.

Tyr est une ville du sud du Liban. Elle se situe dans la Phénicie méridionale, à 35 km au sud de Sidon. Dans l'Antiquité, la ville était insulaire mais des faubourgs s'étendaient sur le continent en face, sur l'autre rive du détroit. La ville insulaire était fortifiée sur un rocher, d'où son nom qui signifie en phénicien « rocher ». Elle était dotée de deux ports, le « port Sidonien » au nord, et le « port égyptien » au sud. Sidon, quant à elle, est aussi une ville du Liban. Elle fut dans l'Antiquité l'une des plus grandes villes de la Phénicie et a même été incorporée dans le Royaume d’Israël lorsque régnait le roi David. La ville était construite sur un promontoire s'avançant dans la mer. Le nom de Sidon signifie « pêcherie ». D'après la Genèse, Sidon aurait été fondée par Tsidone, fils de Canaan, lui-même petit-fils de Noé (Genèse chapitre 10, extrait des versets 15 à 10, et verset 19).

Mais sa réputation de guérisseur l’ayant précédé, les malades se bousculent pour être touchés et guéris. Maryam observe cette cohue qui se précipite à la rencontre de Jésus, stupéfaite de réaliser que sa notoriété soit sortie des frontières de la Judée et de la Galilée.

Elle voit une femme, une cananéenne, une grecque syro phénicienne d’origine, se jeter aux pieds de Jésus, pour lui demander de l’aide pour sa fille cruellement tourmentée par un démon. Mais apparemment, le prophète ne réagit pas comme à son habitude, car il dit à ses disciples qu’il a été envoyé comme berger pour les brebis perdues de la maison d’Israël et pas pour les autres. Mais la femme insiste tellement que Jésus lui répond qu’il ne convient pas de prendre le pain des enfants pour le donner aux chiens. L’implorante ne se décourage pas et rétorque :

- « Oui rabbi, mais il arrive que les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ».

Entendant cela, Jésus est profondément ému et accepte de sauver sa fille.

-« Oh femme, ta foi est grande, qu’il te soit fait comme tu veux ».

La fille de cette femme est guérie sur le champ.

(Mathieu chapitre 15, extrait des versets 21 à 28, Marc chapitre 7, extrait des versets 24 à 30).

Jésus reprend la route, quittant les confins de Tyr et Sidon, cheminant vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis.

La Décapole était un groupe de dix villes hellénistiques situées à la frontière orientale de l’Empire romain dans le Levant méridional au cours des premiers siècles. Ils formaient un groupe en raison de leur langue, de leur culture, de leur religion, de leur emplacement et de leur statut politique, chacun fonctionnant comme une ville-État autonome dépendant de Rome. La Décapole était un centre de la culture hellénistique et romaine dans une région qui était autrement peuplée de Juifs, de Nabatéens et d’Araméens.

 

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(Pages 70 à 74 sur un ouvrage de 222 pages)

 

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Tous droits réservés Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne

L'ÉTRANGE RÊVE DE LUCILE 

ISBN 979-8-85478-762-8

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Date de dernière mise à jour : 2023-09-14

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