MARYAM PAGES 21 à 28 (incluses)

MARYAM PAGES 21 à 28 (incluses)

MARYAM

L’homme a pour nom Jean le Baptiste car il prêche le baptême de repentance en rémission des péchés. Il vit dans le désert et mange des sauterelles et du miel sauvage.

Il parcourt les villes en disant :

- « Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier en me baissant, la courroie des sandales. Moi je vous ai baptisé d’eau, lui vous baptisera de l’Esprit Saint ».

(Mathieu Chapitre 3 extrait des versets 1 à 12, Marc Chapitre 1 extrait des versets 7 et 8, Luc chapitre 2 extrait des versets 3 à 17, Jean chapitre 1, extrait des versets 23 à 28).

A ce moment Maryam ressent un mouvement dans la foule qui s’écarte avec respect pour laisser passer le prophète, ce rabbi que l’on nomme Jésus, celui qui vient de Galilée. Celui-ci se dirige droit vers Jean afin de lui demander d’être baptisé par lui.

Jean refuse tout d’abord en lui rétorquant :

- « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »

Mais Jésus lui répond :

- « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Alors Jean obéit à Jésus. Dès que celui-ci est baptisé, il remonte de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrent et on voit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. A ce moment, une voix venue des Cieux se fait entendre et elle dit :

- « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie »

(Mathieu chapitre 3 extrait des versets 13 à 17 et Marc chapitre 1 extrait des versets 9 à 11, Luc chapitre 2 extrait des verts 21 à 22, Jean chapitre 1, extrait des versets 29 à 34).

La foule s’écarte de nouveau au passage de Jésus qui s’éloigne en solitaire. On ne le voit plus pendant quarante jours et quarante nuits. Lorsqu’il revient, tout le monde apprend qu’il a été dans le désert où il a jeûné pendant toute cette période en subissant les assauts démoniaques de l’ange déchu Lucifer, sorti de l’Enfer pour soumettre le fils de Dieu, à toutes les tentations que son esprit malfaisant pouvait inventer.

(Mathieu chapitre 4, extrait des versets 1 à 11, Marc chapitre 1, extrait des versets 12 à 13 Luc chapitre 4 extrait des versets 1 à 13).

Entre temps Jean le Baptiste, ayant accompli sa mission de baptiser l’envoyé de Dieu se retire en Galilée pour continuer sa mission d’annoncer le messie partout dans la contrée. Malheureusement, il n’allait pas tarder à se faire arrêter, pour propos considérés comme insultants et séditieux envers le tétrarque de Galilée.

Soutenu par l’amour inconditionnel de son père divin, Jésus a accepté le sacrifice suprême qui lui sera demandé un jour et il part à son tour sur les routes de la Galilée puis celles de la Judée, afin de diffuser le message d’espoir qu’il doit transmettre à l’humanité avant l’échéance finale. Pendant ce long périple, ses pas le conduiront au-delà des frontières de ces deux territoires juifs, vers d’autres ou habitent ceux qui sont considérés comme des païens par les hébreux.

Maryam sait qu’elle a été touchée par la grâce qui émane du prophète. A l’instar des apôtres qu’il s’est choisi pour l’accompagner, elle a décidé de tout abandonner pour le suivre dans sa mission divine.

Jésus parcourt les villes en prêchant et en conseillant aux différentes personnes rencontrées de se repentir.

- « Repentez-vous car le royaume des cieux s’est approché ».

Sa destination est Jérusalem, mais comme beaucoup de galiléens, il prend la direction de Béthanie. Béthanie est un endroit d’arrêt privilégié des Galiléens avant d’arriver à Jérusalem, pour les fêtes religieuses juives. Ils prennent la route du midi à l’est du Jourdain évitant ainsi de traverser des terres peuplées de Samaritains, et continuent ensuite sur les hautes routes, passant par Jéricho. Le nom de cette bourgade signifie « maison de l’Affliction », car le village est une halte pour les pèlerins en marche vers Jérusalem, un endroit où l’on soigne aussi les malades et les nécessiteux.

En marchant le long de la mer de Galilée, il croise le chemin de deux pêcheurs, André et son frère Simon, qu’il renommera Céphas (ou Kephas), c’est-à-dire roc ou pierre car sur cette pierre, il fondera son église dans son sens universel (dans la continuité de ce récit, Simon sera désigné Simon-Pierre).

(Mathieu chapitre 16, extrait des versets 16 à 19, Jean chapitre 1, extrait des versets 40 à 43).

Jésus s’approche d’eux et les invite à le suivre.

- « Venez après moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes ».

Simon-Pierre et André son frère sont nés à Bethsaïda, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Ils sont tous deux les fils de Jonah. André a d’abord été le disciple de Jean le Baptiste avant de suivre Jésus. Ils sont tous deux pêcheurs sur ce lac et Simon-Pierre est propriétaire de son bateau, ce qui en fait un patron de pêche. De plus le fait qu’André porte un nom grec (Andreas), laisse entendre que tous deux sont issus d’une famille de Galilée, prospère et ouverte sur le monde extérieur. Comme les autres pêcheurs, leurs activités se situent entre Bethsaïda et Capharnaüm. Simon-Pierre est venu habiter dans cette dernière ville à l’occasion de son mariage car il s’est installé dans la maison de sa belle-famille. Simon-Pierre quitte son épouse et sa famille pour répondre à l’appel de Jésus. (il serait le père de Pétronille qui sera elle-aussi martyre pour la foi chrétienne).

Plus loin, il aperçoit deux autres frères Jacques et Jean, tous deux pêcheurs comme leur père Zébédée, et il les appelle aussi. Zébédée est l’époux de Marie Salomé. C’est un patron-pêcheur, propriétaire d’une entreprise de pêche, faisant travailler plusieurs employés dont ses deux fils. Ils sont originaires de Bethsaïda mais ils ont aussi une résidence vers Capharnaüm, ce qui leur permet de pêcher au large de Générazeth. Marie Salomé est la demi-sœur de Marie la mère de Jésus. C’est sans doute la raison, pour laquelle, elle est souvent nommée par son second prénom Salomé. Elle serait née du troisième mariage d’Anne, la grand-mère maternelle de Jésus, avec un homme dénommé Salomas ou Salomé. Les deux frères sont surnommés « Boanerges » ce qui signifie « fils du tonnerre ». (2)

2) Les renseignements concernant les enfants d’Anne la grand-mère maternelle de Jésus, sont tirés de la « légende dorée ». Celle-ci est une compilation de Vies de saints et de légendes. La Légende dorée a été rédigée à partir de 1260 environ jusqu’à l’année de sa mort, par l’archevêque de Gênes Jacques de Voragine. Découpée en cent-soixante-dix-huit chapitres, cette « légende des saints » constitue en fait une encyclopédie de la vie chrétienne (le terme « légende » devant être compris comme « ce qui doit être lu »). On peut signaler en particulier les évangiles apocryphes de Jacques, de Nicodème, le Speculum historiale de Vincent de Beauvais, les œuvres des Pères latins Grégoire de Tours, saint Augustin, saint Jérôme et les Vitæ Patrum, Jean Cassien et de Pères grecs déjà traduits en latin comme saint Jean Chrysostome.

Persuadés que Jésus est l’envoyé de Dieu, Jacques et Jean lâchent toutes leurs affaires, quittent leur père Zébédée et rejoignent le groupe naissant des disciples. Zébédée laisse partir ses enfants car il espère lui-aussi la venue du Messie promis par les écritures.

Puis Philippe rejoint les quatre autres. Philippe est de Bethsaïda, la ville de Simon-Pierre et André. Philippe est lui aussi un disciple de Jean le Baptiste avant de le quitter pour suivre Jésus. Comme Simon-Pierre, Philippe quitte son épouse et ses filles. (Ces dernières le suivront plus tard dans son périple d’évangélisation).

Le village de Bethsaïda est également connu sous le nom de Julias, lequel lieu se trouvait dans un district administratif connu sous le nom de Gaulonitis. En hébreu, beit signifie maison, et tzed signifie à la fois chasse et pêche. Le nom résultant signifie soit «maison du pêcheur», soit «maison du chasseur». Administrativement la ville est en Basse-Gaulanitide, région gouvernée par Philippe le Tétrarque (frère d’Hérode), et de ce fait communément appelée Tétrarchie de Philippe. C’est à lui que l’on doit le développement de la cité, et son nouveau nom de Julias, sans doute en référence aux empereurs romains issus de la famille Julius. L’empereur romain en fonction à cette époque se nomme Tibère. Il est le fils de Livie et de son époux Tiberius Claudius Nero. Sa mère divorce de son père pour épouser Octave, lequel choisit de se nommer Auguste en devenant le premier empereur romain. Octave Auguste adopte son beau-fils et en fait son successeur. Celui-ci se nomme désormais Tibérius Julius Caïus Augustus, car cette famille fait partie de la dynastie des Julio-Claudiens.

Sur son chemin, Philippe recrute Nathanaël en lui indiquant que l’homme qu’ils suivent est celui que Moïse a écrit dans la loi. (Nathanaël sera identifié plus tard sous le prénom de Barthélemy).

 

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(Pages 21 à 28 sur un ouvrage de  222 pages)

 

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Tous droits réservés Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne

L'ÉTRANGE RÊVE DE LUCILE 

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Date de dernière mise à jour : 2023-09-14

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