LA MAISON PRÈS DE LA RIVIÈRE
C'est une vieille dame altière
Qui se dresse près de la rivière,
Vêtue de ses seuls atours de pierres
Qu'elle abrite sous les sapins verts.
Elle ouvre la clef du cœur sur la rue
Mais ses yeux s'illuminent sur la Rhue.
L'hiver, elle est triste et grise,
L'été lui rend les couleurs promises.
Sur le cou de son mur, un beau rosier
La pare de la beauté d'un collier.
Elle se parfume de ce lilas blanc
Qui réveille ses sens au printemps.
Elle trône au bord de la route,
Dans sa beauté d'antan, aucun doute.
La rivière qui lui baise les pieds
Lui dépose en cadeau, des galets.
Elle a tant vécu et ses vieux murs
Sont empreints de ce passé assez dur
Où la terre buvait le sang du labeur
Et où le pain se gagnait en sueur.
On raconte qu'il y a fort longtemps,
Elle vit passer un certain brigand
Qui se cacha dans les bois alentours,
Avant de finir au bagne, ses jours.
Cette vieille dame a du charme
Et chaque fois, nous rendons les armes.
Elle chante pour nous l'espérance,
Dans la douceur de belles vacances.
TOUS DROITS RESERVES SHERRY YANNE 8 mars 2013
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Recueil A L’ENVERS DE MON UNIVERS EN VERS
Publié aux Editions ANTYA
PHOTO PERSONNELLE représentant la Rhue en mai 2010