HISTOIRE D’UNE VIE
Petite fille avec de jolies tresses,
Comment savoir que ta vie serait détresse ?
Tu t’imaginais en princesse de l’écran,
Dans les bras d’un beau chevalier doux et galant.
Hélas pour toi, rien ne fut vraiment facile,
Tes parents te croyaient enfant indocile,
Toi tu espérais d’eux, des paroles d’amour,
Mais ils préféraient sœur et frères, toujours.
Tu as écrit les pages de ton enfance
A l’encre rouge des maux de la violence,
Et le chapitre de ton adolescence
S’est refermé sur des mots de malveillance.
A dix neuf ans tu t’es enfuie avec l’amour,
Qui croisa la route de tes rêves, un jour.
Tu t’es donné à lui dans une vraie passion,
Tu lui as offert ton cœur avec dévotion.
Pourtant l’amour était bien trop immature
Et tout en ne cessant pas de t’aimer, c’est sûr,
Préférait butiner le pistil d’autres fleurs,
Arrosées sans le savoir, avec ta douleur.
Puis un soir d’automne, un rayon de soleil,
Dans la froideur de ta vie, la douceur du miel,
Tu rencontras enfin un chevalier servant
Sur son destrier d’acier, un troubadour galant.
Tu vécus des mois de belle insouciance
Avant de sombrer dans un puit de souffrance.
Sur son cheval à moteur, il s’est envolé
Dans l’ultime voyage pour l’éternité.
Le temps s’est écoulé et ton mari lassé
De gambader dans d’autres champs et d’autres prés,
Est revenu vers toi, te demandant pardon,
Un nouveau départ dans la tendre affection.
Les ans s’étant enfuis, il était enfin temps,
De fonder une famille, d’avoir un enfant.
Le miracle est né dans un jour d’octobre,
Et dans vos cœurs, éclata une joie sobre.
Hélas, il a fallu payer le prix du sang,
Dans la tristesse, enterrer votre enfant.
Il est parti un froid matin de février
Dans le gris de l’hiver, laissant vos cœurs glacés.
Ne pas se retourner sur le fil du passé,
Sur le chemin de foi de la vie, avancer,
Car l’espoir est toujours au bout du long tunnel,
Son vin à la lie, se boit sous sa tonnelle.
Si tu te sens faiblir, pars sans te retourner,
Ce fut toujours ton credo pour continuer.
La vie fut bien vite plus forte que la mort,
Car trois autres enfants naquirent de ton corps.
Mais nul n’étant à l’abri des coups du destin,
Celui-ci sans doute jaloux ou trop taquin,
Vint encore une fois embrouiller ta vie,
Sous les traits d’une maîtresse, prit ton mari.
Devant toi, s’ouvrit le parcours du combattant,
Que de procédures pour un cœur trop souffrant.
Vendre votre maison, prendre un avocat,
Pour régler la fin d’un mariage, quels tracas !
Alors ce furent les années de galère,
Celles qui ne furent qu’années de misère,
Car sans ressources, sans travail et sans argent,
Ce ne fut pas simple pour nourrir tes enfants.
Heureusement l’espoir ne t’a jamais quitté,
Ta vie était en hiver, ton cœur en été.
Tu as repris des études en dormant peu,
Ton seul but, voir sourire tes enfants heureux.
Ton énergie a enfin boosté la chance,
Car depuis des années, tu as la confiance
De ces patrons qui emploient tes compétences,
Même s’ils ne le montrent pas en finances.
La roue a tourné pour toi, par déférence.
Comment ne pas faire aussi référence,
Au nouveau chapitre qui prit le visage,
Du nouvel amour dessiné sur ta page ?
Ton histoire s’achève ici par écrit,
Car l’épilogue n’est pas encore fini.
Pour conclure, vis toujours l’instant au présent,
Ne baisse jamais les bras car l’espoir t’attend.
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Tous droits réservés 3 mars 2013
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
Copyright N°00054250
Recueil AUX LARMES DE MON CŒUR
ISBN 979-10-92367-85-0
Publié aux Editions Antya
Photo trouvée sur internet en 2013