PENSÉES BRUMEUSES
Dans un état second, je survole ma vie,
De ses plaisirs enchanteurs, j’ai perdu l’envie.
Dans mon cœur, la cruelle a planté ses ongles.
Entre la joie et le chagrin, elle jongle.
Elle m’emporte dans sa folle tarentelle,
En me chantant une triste ritournelle.
Le soleil brille, le ciel est d’un bleu azur.
Du temps, je bois l’amertume de l’usure.
La fatigue tord mes genoux et broie mes os.
De la douleur, à tous les sens, j’ai plein le dos.
L’insomnie hante mes nuits, drapée de blâmes,
S’endormir relève désormais du drame.
A l’automne de ma destinée, je songe !
Sur le banc des échecs, je passe l’éponge.
Au printemps, j’avais rêvé mon existence.
La société a brisé mon innocence.
Ecrire ses maux pour soigner sa souffrance
Est la prescription faite sans ordonnance.
Les années ont passé, sans retour possible.
Je n’ai pas fait sauter mon dernier fusible.
Bien sûr, elle m’attend la dame à la faux !
A aucun d’entre nous, elle ne fait défaut !
Vêtue de noir, fidèle servante de Dieu,
Elle me tendra la main, pour l’ultime adieu.
Tous droits réservés 28 août 2014
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
Enregistré sous copyright N° 00054250 avant diffusion publique
Recueil SI LA VIE M’ÉTAIT CONTÉE
ISBN : 978-2-37499-034-7
Publié aux ditions Antya
Photo trouvée sur internet sans mention de droits apparente
J’ai aimé la citation car pour moi elle s’adresse aussi bien à une histoire d’amour entre deux êtres homme et/ou femme mais aussi à l’amour qui lie des parents à leurs enfants et vice-versa bien évidemment. Un amour si fort qu’il laisse des cicatrices indélébiles dissimulées derrière un sourire de façade..