LE MYSTERE SCOTBERRY
Auteure Anna Cleverton
TOME 1 MEURTRE AU COLLÈGE DU PARC
Après avoir lu les 12 tomes "les Thés meurtriers " d'H Y.Hannah, je m'attaque à cette nouvelle série de 3 tomes, "Le mystère Scotberry" d'Anne Cleverton.
Ce premier tome "Meurtre au collège du parc" nous fait découvrir l'héroïne Irène Pinaud, professeur d'anglais, son amie Luna, sa grand-mère Jacqueline et son associée amie Andrée, ainsi que le beau ténébreux capitaine Quentin Léglise. La scène du crime se situe dans un collège bordelais, où Irène est enseignante.
D'ailleurs avez vous remarqué que dans tous ces "cosy mystery", le policier "héros" est toujours beau comme un Adonis.
L'intrigue du roman est bien construite, les personnages sont attachants, l'histoire se lit facilement et c'est un bon moment de lecture.
Une chose m'a pourtant interpellée, c'est l'emploi du terme "les personnels" de l'école, du self, etc au lieu d'employer l'expression "le personnel". Cela a été récurrent tout au long du livre, et c'est la première fois que je lisais cet usage du pluriel pour désigner le personnel d'une institution ou d'une entreprise.
Concernant le "cosy mystery", on retrouve tous les ingrédients similaires aux romans de cette catégorie littéraire, notamment une héroïne détective amateure, son amie, des personnages secondaires un peu intrusifs, adorant mettre leur grain de sel, un beau policier sexy etc.
Plusieurs fois, je m'en suis fait la remarque en lisant ce premier ouvrage.
Mais je suis partante pour le second opus, qui va nous entraîner a Dublin en Irlande, ou Irène va profiter de ses vacances scolaires pour en savoir un peu plus sur ses origines familiales.
Mais, chut !
Je vous raconterai (peut-être) une fois que j'aurais lu le livre en question.

TOME 2 MEURTRE A DUBLIN
Ce deuxième tome de la trilogie "le mystère Scotberry" de l'auteure Anne Cleverton est dans la continuité du premier, puisqu'une intrigue secondaire se développe en filigrane de l'intrigue principale, donnant son titre aux trois tomes "le mystère Scotberry".
Irène, professeur d'anglais et détective amateure, part en vacances à Dublin, sur les traces de ses racines irlandaises, suite aux révélations de sa grand-mère Jacqueline.
Encore une fois elle tombe sur un cadavre, ce qui l'entraîne dans une nouvelle aventure policière.
D'ailleurs, c'est incroyable comme ces héroïnes de cosy mystery ont le don de tomber sur des cadavres dans ce genre de littérature, à croire que ceux-ci "poussent" à tous les coins de rue. Je m'étais déjà fait cette réflexion avec la série "Les Thés meurtriers".
S'ensuit une enquête officieuse d'Irène en parallèle de l'enquête officielle de la police irlandaise, elle-même "aidée" par Quentin, policier français et ami d'enfance d'Irène.
La lecture est plaisante comme pour le premier tome.
Par contre, il y a une chose assez pénible, que j'avais déjà relevé dans le premier ouvrage, c'est cette manie d'Irène de toujours mettre des mots anglais dans ces phrases. Certes c'est la matière qu'elle enseigne mais elle est française née en France et cela n'a finalement pas lieu d'être, sachant que les lecteurs n'étant pas forcément bilingues, ne comprennent pas toujours le sens des mots utilisés.
Et spécifiquement à ce tome, une référence au domaine notarial m'a fait sursauter.
En effet Mael, ami d'Irène enquêtant de son côté sur la généalogie ascendante des Scotberry retrouve trace d'une donation, acte notarié de 1971, versée aux archives départementales et apparement accessible à tous, alors que cet acte a 53 ans en 2024, ce qui est impossible. Tous les actes notariés d'une étude restent au rang des minutes de ladite étude et ne sont versés aux archives départementales qu'après un délai de 75 ans depuis la loi du 15 juillet 2008. Avant le délai était de 100 ans comme pour tous les autres actes d'état civils. Ceux qui font de la généalogie le savent. De plus ce délai de 100 ans est toujours d'actualité pour les actes en ligne qu'on trouve sur les sites des archives départementales, pour respecter la CNIL. De plus en plus de registres de décès sont en ligne, en dehors de ce délai de 100 ans, mais pour les autres actes (naissance, mariage) de 75 ans et plus il faut les demander en mairie, ou dans le cas d'actes notariés auprès des notaires qui refusent d'en délivrer une copie, si lesdits actes ont moins de 75 ans et ne concernent pas les ayant-droits des personnes citées dans l'acte.
Par contre, sachant que cette donation concernait un bien immobilier, cet acte a été déposé à l'enregistrement puis à la conservation des hypothèques et par conséquent Mael aurait pu obtenir ce renseignement en demandant un état hypothécaire au service de la publicité fonciere (anciennement conservation des hypothèques), et non pas sur le site des archives départementales.
Les personnes concernées par un acte notarié, leurs ayants droits ou leurs héritiers peuvent obtenir une copie de ce document. Dans certains cas, l'acte peut être consulté par un tiers. 75 ans après la rédaction de l'acte, toute personne peut en demander la communication aux services des archives nationales ou départementales. Les actes soumis à la publicité foncière peuvent être demandés au service de la publicité foncière, à tout moment, et c'est donc cette démarche qu'aurait du effectuer Mael, pour avoir des renseignements sur cet acte de donation de 1971.
Cela ne change rien à l'intrigue car je suppose que 99% des lecteurs n'ont pas réagi à cette incohérence, qui n'enlève rien à la qualité de l'écriture et du scénario.
Je suis actuellement en cours de lecture du troisième tome, et j'essaierai de donner mon avis de lecture, des que je l'aurai fini.
Bonne lecture à tous !

TOME 3 MEURTRE EN EAUX DOUCES
Avec ce 3eme tome, je finis donc la trilogie du mystère Scotberry.
Parallèlement Irène enquête en accord avec Quentin, son ami policier sur une autre affaire, judiciaire, et non familiale, même si ce dernier, lui apporte son aide dans le cadre de ses recherches sur sa famille maternelle, et plus précisément son grand-père biologique maternel, un irlandais Owen Scotberry.
Comme pour les deux premiers tomes, j'ai apprécié l'intrigue, l'écriture, le rythme et mon bilan de lecture est très positif.
Mes seuls bémols :
- cette manie de glisser des mots anglais dans chaque phrase
- et la partie concernant le notaire que j'ai trouvé "tiré par les cheveux".
Effectivement il y a des notaires véreux comme dans toutes les professions et je ne conteste pas ce point. Par contre les incohérences m'ont sauté aux yeux.
Au 3eme tome, il est dit que Me Gatay n'a jamais fait ni enregistrer ni publier l'acte (recette des impôts et conservation des hypothèques). Par contre au 2eme tome Mael à trouvé la donation sur le site des archives départementales, ce qui est impossible, en tenant compte de ce qui est révélé au 3eme tome
De plus les archives n'ont que les minutes des notaires (actes notariés) et non pas les dossiers qui sont soit stockés soit détruits par les études notariales, en fonction de leur ancienneté. Et seuls les minutes de plus de 75 ans sont déposés aux archives départementales, pas au bout de 50 ans. Lorsqu'un notaire cesse son activité, lesdites minutes de moins de 75 ans sont intégrées dans une autre étude qui les reprend et la chambre des notaires précise que pour trouver un acte notarié d'un notaire plus en activité dénommé Me X par exemple, ses minutes sont chez Me Y notaire, office notarial situé xxxxx.
Cette mise au point "notariale" est secondaire pour ceux qui ne font pas attention à ce genre de détails.
L'histoire est cohérente, bien ficelée et cette trilogie est vraiment une lecture ludique et appréciable.
Je n'hésiterai pas à lire d'autres livres de cette auteure.
